Courant comme des dératés, les ChouChouLandais eurent juste le temps de se planquer derrière un bac à ordure avant que les tirs ennemis ne commencent. Les poubelles explosèrent en un geyser d'immondices qui se répandirent un peu partout dans la ruelle.
- Pouah ! J'en ai plein les cheveux ! fit Milvus.
- C'est pas le moment de se préoccuper de ça ! hurla Pavel.
- Il faut contre-attaquer, fit Tsunami en sortant ses pelles à tarte.
Et il fit un bond prodigieux de dix mètres de haut, pour plonger sur l'ennemi baïonnettes les premières.
- A mort les hérétiques !!
- Merde, le con ! fit Hébus. Il aurait pu attendre un instant qu'on coordonne l'attaque, rhooo…
Mais personne ne l'écoutait, et tout le monde était déjà reparti à la castagne.
- Attendez-moi !!!!
N'ayant pas accès à leurs Syuks, les ChouChouLandais devaient se rabattre sur les bonnes vielles méthodes. T-Citron avec ses jufus et son thé éridanien, Hébus avec sa massue, Milvus avec son katana et Yagami avec ses poings. Calimsha sortait des sortilèges de contrebande de ses poches sans fonds et Pavel le battosai métamorphe changeait sans cesse de forme pour donner la migraine à ses adversaires.
Mais Farf avait été le plus rapide. Il dégaina la Grosse Paulina, sa pelle a pizza bâtarde qu'il transportait dans son dos, et formant un duo avec Tsunami, ils massacrèrent tout sur leur passage. Selon son inclinaison, il pouvait assommer ses adversaires avec le plat de la pelle, ou bien les décapiter avec le fil aussi tranchant que le katana de Milvus.
- Des démons ! Ce sont des démons ! hurlèrent leurs agresseurs en commençant à fuir.
- C'est à cause d'elle ! fit un des meneurs en montrant Yagami du doigt. Cette sorcière les manipule comme des marionnettes !
- Oui, tuons là ! Et libérons nos frères de son emprise.
Tous les tirs ennemis se concentrèrent alors sur Yagami, qui bien entendu, n'apprécia pas du tout.
- S'attaquer à trente contre un à la King of Fighteuse, vous ne manquez pas d'audace !
Et partant légèrement en Berserk, elle se mit à taper à coups de poings et de pieds sur tout ce qui avait le malheur de passer à sa portée. Les Terguliens révoltés se mirent à fuir à toute jambe devant cette combattante qui envoyait au tapis les leurs par dizaine.
- Ah ! Ça fait du bien !
Une fois seuls dans la ruelle, le petit groupe de ChouChouLandais, qui disposait enfin d'un peu de répit depuis le début de la révolte, en profita pour faire le point. La situation n'était hélas pas très glorieuse ni favorable. Le champ de force planétaire donnait un net avantage aux Rebelles.
- On est isolé et on pour toutes armes ce qu'on a sur nous, fit Milvus. Il va falloir goupiller un bon plan pour échapper à ses cinglés.
- On a toujours la magie, fit Calimsha avec un sourire de prédateur.
- Mais on a pas nos pouvoirs d'Ange… se désola Tsunami.
- Huhuhu, fit Calimsha.
- C'est pas le moment de se disputer, dit Farf. Il faut absolument sortir de ce guêpier.
- On vole un vaisseau et puis basta, fit Hébus. Une fois dans notre vaisseau, on prend le matos et on débarque en force.
- Le problème, c'est qu'ils sont bien gardés, fit Milvus. De même que l'ascenseur orbital.
- On fait quoi alors ? demanda Yagami. On tire au sort.
- Ma foi, au point où on est, fit T-Citron.
- Qui a une pièce ? demanda Milvus.
Mais tous les ChouChouLandais se contentèrent de tomber en admiration devant les affiches décolorées de la ruelle, vantant les prestations de péripatéticiens, tout en sifflant d'un air dégagé.
- Bon, j'ai compris ! Bande de rapiats !
Et Milvus sortit une pièce de sa poche, tout en fusillant du regard les autres.
- Face, un vaisseau, pile, l'ascenseur.
Milvus lança sa pièce et le résultat fut sans appel : pile.
- Bon, ben, en avant pour ce fichu ascenseur !
- Je sens le coup foireux.
Progressant de toit en toit en faisant des bons prodigieux, la fine équipe se dirigea rapidement vers l'ascenseur, qui se trouvait dans un quartier nord de la cité, récemment "réhabilité". L'immense construction se trouvait au centre d'un lacis d'autoroutes à moitié finies, de pâtés de maison en démolition et de gratte-ciel fraîchement construits. Planqués sur un toit, la petite bande scrutait leur cible pour trouver le plan d'attaque le moins suicidaire.
- Je me propose comme éclaireur, dit Pavel. Mes capacités polymorphiques vont me permettre de m'introduire à l'intérieur.
- Mouais…
Mais sans attendre la réponse de Milvus, le Battosai sauta de leur planque et se dirigea vers l'ennemi.
- Merde, le con !
Les gardes affectés au complexe de l'ascenseur spatial étaient recrutés parmi les plus farouches partisans de la Rébellion. Ils détestaient le pouvoir en place et avaient été spécialement sélectionnés pour leur résistance aux techniques de sorcellerie. Mais lorsque Pavel arriva, l'apparence qu'il avait prise était précisément celle qu'il fallait pour faire tomber leurs défenses. Les cheveux ondulant au vent, la chemise entrouverte et un mince collier noir autour du cou, il attirait tous les regards.
- Salut, je m'appelle Tabris !
- Ga…
Et il les assomma sans remords, profitant de leur moment de faiblesse.
- Qu'est ce qu'il faut pas faire pour le ChouChouLand…
Les autres, voyant que Pavel avait eu du succès, descendirent de leur cachette. Milvus lui adressa un regard noir, mais il se contenta de sourire bêtement.
- …
Ils entrèrent donc dans un des bâtiments permettant d'accéder à la zone de lancement des cabines. Après quelques kilomètres de couloirs sombres, ils accédèrent à une grande salle violemment éclairée par des néons bleutés.
- Bienvenue dans mon piège, ignobles traîtres au genre humain !
Bien en évidence sur son promontoire, le chef de la Rébellion les toisait de toute sa hauteur. Vêtu d'un immense manteau noir avec épaulettes, cape et épines assorties, il avait plutôt la classe. Mais il n'avait pas le nom de l'emploi.
- Maître Choupinet, leur retraite est coupée ! Ils ne peuvent plus échapper à votre courroux !
Bien évidemment, les ChouChouLandais, à cette révélation, explosèrent tous de rire en un bel ensemble qui aurait arraché des larmes de fierté à tout comique qui se respecte.
- Vous osez rire de ma puissance ! Vous allez mourir !
Et il ordonna à ses gardes de faire feu.
- La situation me semble quelque peu désespéré… fit T-Citron, se protégeant comme il pouvait des tirs ennemis derrière un refuge de fortune.
- Oui oui oui, fit Farf
- Bande de lâches, gronda Hébus ! Je m'en vais les aplatir de ma massue.
Mais Milvus le retint en posant la main sur son épaule et lui dit.
- Désolé Hébus, mais je n'ai plus le choix. Je dois autoriser le Plan M !
- Le Plan M ? Quel Plan M ? fit Hébus, inquiet.
- Prêt ? demanda Milvus.
- Oui !
- Non, pas toi Pavel.
- Pourquoi ?
- Punition pour m'avoir désobéi.
- Mais euh… C'est injuste, je vais bouder !
Et il devint invisible. Cinq ChouChouLandais se levèrent donc, pointèrent un poing fermé en direction du plafond et hurlèrent avec des voix de fausset.
- Pouvoir du ChouChou Suprême, transforme-moi !
Des éclairs, de la fumée et des rubans d'énergie se répandirent un peu partout dans la pièce. Les vêtements des ChouChouLandais partirent en lambeaux.
- Nooooooooooooooooooooooooooooooooooon ! cria Hébus.
Lentement, les corps changèrent de forme, devenant plus féminin et plus jeunes. Les rubans d'énergie s'enroulèrent autour d'eux, se transformant en vêtements d'un kitsch époustouflant. Cinq silhouettes émergèrent fièrement du brouillard.
- Je suis Calimugi-chan ! fit Calimsha.
- Et moi Mew Elfuto, dit Tsunami.
- Tea Captor Citrona, annonça T-Citron
- On me nomme Cutie Milvey, proclama Milvus.
- Sailor Farfounette est de retour ! cria Farf.
- Ils ont réussi à me couper l'appétit, se désola Hébus, le visage vert et se tenant le ventre.
- Nous sommes les Magical Sentai ChouChouLand Five ! conclurent les cinq "jeunes filles" en prenant une pose de groupe plus que ridicule.
- Tsss… fit Yagami. Tous des travelos…
Après plusieurs semaines particulièrement éprouvantes, les ChouChouLandais avaient eut l'autorisation de prendre quelques vacances. Réorganiser un semblant d'ordre sur Terre après l'attaque des Heïnringen avait été une tâche épuisante. Après un rapide vote, la ville spatiale de ChouChou-City avait mis le cap sur Tergulia pour profiter de son climat de printemps permanent et de ses habitantes accueillantes.
- Nous sortons de l'hyperespace !
- Très bien. Cap sur la station spatiale de transfert avec l' USS Lellig .
Passant non loin de l'impressionnante flotte protégeant la planète, ils purent admirer les lignes racées des croiseurs terguliens. Ces derniers les avaient bien aidés dans la bataille contre les Petits Gris, et les chantiers navals tournaient à plein régime.
- Visiblement, Tergulia veut de lancer dans la vente de ses vaisseaux spatiaux, fit Tsunami.
- Très bonne chose pour l'économie du Secteur de Sirius, dit alors Milvus.
Se glissant entre deux vaisseaux d'un blanc immaculé, l' USS Lellig s'arrima à la station de transfert flambant neuve. Située au somment d'un ascenseur spatial construit par le conglomérat Satan-Jussieu, elle était la fierté des anciens disciples de Wåc?=Tœr# Hãúðer. Un tube de transfert fut sorti et le sas s'ouvrit lentement dans un jet de vapeur.
- Bienvenue sur Tergulia, dit la Reine Stélania aux ChouChouLandais qui venaient de sortir du vaisseau, dans leur nouveaux uniformes dessinés par CLAMP.
- Salut beau gosse, dit sarcastiquement Linacasa à Milvus.
- Salut princesse !
Ramassant les ChouChouLandais qui n'étaient encore jamais venu sur Tergulia (et donc avaient buggé en voyant les autochtones), la petite troupe se dirigea vers l'ascenseur proprement dit.
- Vous allez voir, fit Satan de Jussieu, cette fois-ci il marche parfaitement.
- Déjà il est à l'équateur, c'est un bon point… fit Milvus, sceptique.
- Ce manque de confiance me vexe profondément ! fit Satan.
Mais le fait que le prof soit toujours là à bricoler un mois après l'inauguration ne mettait guère les ChouChouLandais en confiance. Et les fils pendant des faux-plafonds non plus.
- Si jamais tu me dis que c'est pour copier l'architecture de Jussieu, je te trucide !
Mais quelques minutes plus tard, après quelques fluctuations de vitesse erratiques qui leur donna des hauts le cœur, ils arrivaient sains et saufs à la surface. Ce qui n'était pas le cas de la cabine. Fumant de tous les cotés, elle tomba en morceaux quand Hébus éternua à cause du pollen tergulien.
- Bon, bien sur, il reste encore quelque point à fignoler, dit stoïquement Satan de Jussieu.
Niché au cœur de la vallée de Beludagio, la riante ville thermale de Sadaniferutanoyukato est le lieu idéal pour venir de reposer, seul, en couple, en famille ou en groupe. Une vaste gamme d'hôtellerie est disponible permettant à tous les budgets de venir en villégiature dans la région. Les prestations hôtelières sont du plus haut niveau et la gastronomie est reine, avec de très nombreux restaurants servants les spécialités de toutes les régions de la planète, et même des spécialités extra-terguliennes. Un large éventail d'activité permet de se faire de sublimes souvenirs. Sport, excursions, création artistique, chacun trouve de quoi le combler. Mais bien entendu, l'activité reine de la région est sans conteste la visite aux sources chaudes. Et les plus belles sources de la région se trouvaient au sein du Grand Caravansérail de la Reine. Ce très ancien établissement était sans conteste le plus beau et le plus luxueux de toute la région et de toute la planète. Et c'est là que les ChouChouLandais allaient descendre. Pauvres hôteliers…
- Sadaniferutamachin-chose, nous voilà ! fit ChouChouBoy en entrant fièrement dans le gigantesque hall de l'hôtel.
S'installant dans les plus belles suites de l'établissement, ils se dépêchèrent de se préparer pour aller dans les sources chaudes. Après tout c'était pour cela qu'ils étaient venus.
- Ah… Quel bonheur.
Bien installés dans l'eau, entouré d'une sympathique compagnie, c'était le bonheur absolu.
- On a bien mérité ça, fit Ori avec un sourire démesuré.
- Clair… Où est passé le Prez ?
- Avec sa dulcinée dans un coin de l'hôtel, huhuhu.
Cependant les boissons servies par les hôtesses aidant, tout le monde se mit à chanter des génériques de shojos. Sauf bien entendu Hébus, qui de son bassin spécial pour bain de boue, essayait désespérément de se boucher les oreilles.
- Trop, c'est trop !
Et, prenant un gros rocher, il le lança sur le bassin principal. Mais Farf le coupa en deux de sa pelle à pizza et tout le monde répliqua. S'emparant de tous les projectiles à leur disposition (y comprit les hôtesses pour Hébus), une grande bataille s'organisa entre tout le monde, sans qu'aucun camp ne se dessine. Mais tout ce boucan ne plut guère aux filles, qui commencèrent à gueuler à travers la palissade séparant en deux le domaine des sources chaudes. Mais bien entendu, occupés qu'ils étaient à se taper dessus à coup de savons, ils n'entendirent rien.
- Il va falloir prendre des sanctions fit Yagami.
Quand un projectile passa par-dessus la palissade, les mecs crurent à une entrée dans le conflit de la gent féminine. Mais quand il explosa, pulvérisant les bassins et envoyant les ChouChouLandais dans les airs, ils comprirent que ce n'était pas ça.
- Ga ?
En revenant à eux, ils virent qu'un grand cratère avait remplacé le coté des hommes des sources chaudes. Ils avaient atterris un peu partout, sonnés à moitié : dans le cratère, sur les roches, dans les arbres.
- Décidément… Faut pas emmerder les filles.
Cela faisait une semaine que les ChouChouLandais étaient arrivés et ils avaient bien profité de ce temps. Ce n'avait été qu'une longue succession de festins, de séances dans les sources chaudes (rapidement remises en état par les hôteliers qui s'étaient quand même un peu renseignés sur les ChouChouLandais avant) et de parties de ping-pong. Ils avaient revêtu les tenues traditionnelles locales (ressemblant furieusement à des yukatas) et commençaient à avoir l'impression d'avoir toujours vécu ici. D'où la tenue de propos quelque peu répétitif que je résumerais à ces deux lignes :
- On est bien ici, hein ?
- Ouais…
Donc, la nuit était tombée et tout le monde dormait et ronflait tranquillement en tas au milieu de la pièce (trop fatigués pour se coucher en ordre) après un énième festin gargantuesque. Mais des ombres malveillantes encerclaient l'hôtel discrètement et s'infiltraient à l'intérieur. Les gardes en faction furent neutralisées et les intrus se dirigèrent vers l'aile où séjournaient nos ChouChouLandais. Une seconde équipe arriva en parachute sur le toit et descendit en rappel le long des façades centenaires recouvertes de loktra grimpant. Puis tout se passa très vite.
- Alpha 1 à tous les alphas, go !
Les fenêtres explosèrent et le commando ennemi investit la salle de festin ou tout le monde se trouvait. A moitié paf, sans armes et parfois sans grand chose sur le dos, les ChouChouLandais n'étaient guère dans une situation favorable. Hébus résista quand même fièrement, de par la capacité du Troll de Troy à passer en berserk quand on les réveille brusquement après une cuite. Quelques un des terroristes repartirent donc par où ils étaient venus grâce à Hébus, c'est à dire les fenêtres, Mais au lieu d'aller du coté du toit, ils tombèrent lourdement cinq étages plus bas sur les rochers avec un splatch mou de cervelle écrasée.
- Gottferdom ! Ils veulent nous gazer !
Et nos braves héros tombèrent comme des mouches, terrassé par la perfidie de l'ennemi. Les mouches de Hébus, par solidarité, tombèrent comme des humains.
- Alpha 8 à Alpha 1. Cibles neutralisées.
- Bien reçu j'arrive.
Le chef du commando terroriste descendit donc du toit (par l'ascenseur, privilège du grade oblige) pour contempler sa victoire.
- Je vous félicite. C'est du beau travail.
Mais il compta les corps endormis, distinguant les ChouChouLandais des employées et employés de l'hôtel, et jura :
- Bande d'incapables, ils se sont tous barrés !
- Hein ?
- Vous avez capturé les employés de l'hôtel ! Crétins !
- Merde !
Et c'est ainsi que les huit ChouChouLandais que nous avons suivi au début de ce récit s'étaient retrouvés dans de sales draps. Mais tandis qu'ils s'éclataient avec la danse des canards remix Magical Girls , l'aristocratie gynocrate tergulienne, qui avait réussi à rejoindre en orbite la flotte spatiale, organisait déjà la contre-attaque. Le bouclier planétaire restreignait sérieusement leur champ d'action, mais la Reine Stélania n'était pas du tout du genre à tergiverser dans ce genre de situation. Une révolte de la part des hommes terguliens était inadmissible. Cependant, ses méthodes ne plaisaient pas à tout le monde.
- Mère, je me dois de te signaler ma plus haute désapprobation, lui dit Linacasa. Ces ordures de chasseurs de prime ! Pourquoi les avoir engagé dans cette affaire ? Les Rebelles ne nous échapperont pas !
- Silence, ma fille ! Nos forces planétaires sont prisonnières de leurs propres bases. Crois-tu donc que l'on reprendra la planète avec nos équipages de croiseurs ?
Il y avait en effet sur la passerelle du Phedroxa , quatre dignes représentants de cette profession très particulière. Il y avait là Thoron-sensei et ses mercenaires sexy. Dix splendides guerrières dotées d'un uniforme minimaliste à mi-chemin entre les vêtements de Cutie Honey et de Dirty Pair . Avec ça sur le dos, nul doute que rien n'entravait leurs mouvements. Nul ne savait comment il faisait pour se faire obéir de ses guerrières de la sorte, mais Linacasa soupçonnait des choses qui ne lui plaisait pas du tout. Les hommes… tous les mêmes.
Il y avait aussi la pirate de l'espace Sealyne, réputée pour ses innombrables braquages de banque et de musées réussis. Elle était accompagnée de son chat Roméo, énorme matou orange à rayures violettes qui ne semblait savoir que manger et dormir. Mais il cachait bien son jeu car il était en fait capable de se transformer en un vaisseau spatial de combat particulièrement redoutable. Linacasa était quelque peu déçue par l'apparence de Sealyne. Elle n'avait pas l'apparence vulgaire qu'elle attendait et qu'elle aurait pu dénigrer. Elle avait en fait résolument la classe. Mais Linacasa aurait parié que ce n'était qu'une façade.
Le chasseur de primes suivant était le déjà célèbre Gailin24px et son armée de redoutables bouboules sauteurs. Il avait une réputation de personnage respectable, mais Linacasa se méfait aussi de lui. Elle n'aimait pas les rumeurs qu'elle avait entendues sur ses relations avec Milvus.
- Je suis sûre que dans deux jours je serais allergique aux poils de bouboules, confia-t-elle à son premier lieutenant. Ils en perdent partout.
- D'après son prospectus, c'est un des moyens qu'ils utilisent pour neutraliser l'ennemi. Les poils engorgent les systèmes électroniques ennemis et font tout sauter !
Le dernier de ces sinistres personnages répondait au nom énigmatique de Le K. Il donnait l'impression de dormir debout, mais Linacasa le savait capable des pires ravages. C'était à la base un bio-ingénieur de génie dont les créations, des créatures étranges, mi-insectes, mi-robot grouillaient autour de lui. La rumeur voulait que les Contrôleurs, les abominations que Camille de Folvert avait autrefois utilisées, aient été une de ses créations qui lui avait été volée.
- Quelle horreur ! On n'a pas idée de créer des bestioles aussi répugnantes !
Non loin de là, l' USS Lellig tournait rond autour de la planète, avec un équipage plutôt énervé. ChouChouBoy n'appréciait pas du tout que les Terguliennes aient refusé son aide pour mater la rébellion, malgré la prise d'otages qui avait eu lieu.
- C'est une affaire strictement interne ! Vous n'avez pas à vous mêler de notre politique intérieure !
- C'est affaire nous concerne depuis que huit crétins se sont fait prendre par vos rebelles ! Il est hors de que nous vous laissions faire au risque de les mettre en danger.
La discussion avait tourné à la bataille rangée, et les ChouChouLandais avaient été proprement expulsé du vaisseau amiral de Tergulia.
- Elles vont regretter ça ! On va pas se gêner pour intervenir.
- Les quatre vaisseaux mercenaires sont partis attaquer la planète ! annonça Chen Li.
- Parfait. C'est le moment d'intervenir pendant qu'ils font diversion. Ori ! A l'attaque !
- Quoi ? Avec le vaisseau ??
- Oui ! On fonce sur les signaux de Milvus et des autres crétins !
- A vos ordres, chef !
Et le vaisseau plongea sur la surface de la planète, en une manœuvre insensé
- Yub yub ! hurla Tuor/Kettch, qui était installé à la console des armements. Feu !
Et il lança trois missiles équipés de mini têtes thermonucléaires pour ouvrir un passage dans le bouclier. Au prix de quelques retombées mineures, ils purent passer sans encombre et foncer sur la base de l'ascenseur orbital.
- Préparez-vous à l'abordage, hurla ChouChouBoy en sortant un sabre de pirate.
- On nage en plein délire, fit Soso.
- En effet, répondit Kiko, toujours imperturbable.
Chen Li ricanait de plus belle, ChouChouBoy se prenait pour on ne sait quoi, Ori pilotait sans regarder et Kettch se défoulait sur les missiles. Les autres regardaient tout cela d'un air désabusé en attendant que le petit moment de folie passe.
- Ils sont dans ce bâtiment, fit Chen Li. A trente mètres devant nous.
- Parfait ! Ils faut détruire ce mur. Feu à volonté !
- Avec plaisir fit Kettch.
Il commença le mouvement de sa main pour appuyer sur le bon bouton, mais n'eut pas le temps de le finir. Le bâtiment cible explosa avant qu'il ne lui tire dessus. Et pas une petite explosion de rien du tout.
- J'ai perdu le contrôle du vaisseau ! fit Ori.
L' USS Lellig avait été projeté en arrière par le souffle et tournait autour de lui-même, malmenant ses occupants.
- J'ai mal au cœur….
- Mon estomac…
Sans que Ori ou un autre membre de l'équipage ne puisse faire quoique ce soit, le vaisseau alla s'écraser piteusement dans un marécage.
- Mais qu'est ce qui s'est passé ?
Le vaisseau de Thoron-sensei et de ces thorondettes, le puissant Nirvana , de dirigea vers la surface de Tergulia comme un aigle sur sa proie. Avec un design orientalokistch et des couleurs criardes, il ne passait pas du tout inaperçu. Sur sa grande passerelle, huit guerrières en jupettes fluos commencèrent une longue danse rythmée pour activer un sortilège capable d'ouvrir un étroit portail dans le bouclier. N'importe qui de sensé aurait trouvé la musique ridicule, mais pas l'équipage du Nirvana la trouvait sublime.
- Ça y est, il cède ! En avant !
Le Nirvana passa donc à travers l'étroite faille scintillante dans le bouclier planétaire et rentra dans l'atmosphère de Tergulia sans problème. Il fonça ensuite sur la capitale pour y prendre de force le Palais. Arrivé à une dizaine de mètres du sol, les thorondettes se déployèrent, sautant du vaisseau en faisant des pirouettes dans tous les sens. Les Rebelles, sans être perturbés, ouvrir le feu sans pitié.
- Tirez, mais tirez ! hurlait le commandant des Rebelles.
- Ces sorcières vont trop vite ! Elles sont pires que les terguliennes !
- C'est impossible…
Mais les redoutables guerrières de Thoron-sensei les dégommait les uns après les autres, non sans leur avoir adresser un sublime clin d'œil qui aurait fait fondre bien des hommes.
- Le Palais est sécurisé, chef !
- Parfait. J'arrive.
Thoron-sensei, tout habillé de noir moulant, entra en scène. Un immense aigle était tissé au fil d'or dans son dos et des plumes du même animal était disposé au niveau des manches et du col de son accoutrement. Il réajusta ses lunettes de soleil, contempla le spectacle qui s'offrait à lui, et dit à ses mercenaires :
- Bravo les filles ! On leur a fichu leur raclée.
- Traître !!! fit un survivant en se traînant vers Thoron-sensei. Comment peux-tu ainsi te mettre à la solde de femmes ! Elles ont plongé les hommes en esclavage depuis des siècles.
Il regarda le prisonnier avec un air sombre, et lui dit !
- Vois-tu dans la vie, il faut savoir faire des choix. Un homme, quel qu'il soit, a toujours de profonds désirs au fond de soi. Vous n'avez pas su vous en rendre compte. Moi je l'ai su.
Il prit alors soudainement un parfait air d'obsédé et conclu.
- Mais c'est le pied d'être l'esclave de Terguliennes !
- Tu ne nous ferais pas une telle infidélité, firent alors les thorondettes en le regardant avec des yeux de prédatrices.
- Mais bien sur que non… Vous êtes tout pour moi !
Le chat de Sealyne, Roméo, se transforma, prenant sa forme de vaisseau de combat que beaucoup avait appris à redouter au sein du Secteur de Sirius. Miaulant de plus belle, il plongea vers le bouclier planétaire toutes griffes dehors.
- Vas-y mon Roméo, crève-moi ce ridicule bouclier planétaire.
- Miaouuuuu !
Le vaisseau-chat se posa sur le bouclier, patinant quelque peu à sa surface à cause de ses griffes. Mais il se stabilisa vite et se mit à griffer comme un fou le champ de force pour ouvrir un passage.
- C'est bon ! Ça marche.
Roméo passa par le trou qu'il venait de faire mais se précipita un peu, ce qui n'était pas une bonne idée. Le trou était légèrement trop petit, et il dut passer en forçant, prenant ainsi une rafale d'électricité statique dans les poils.
- Meowwwww, fit Roméo, n'appréciant pas du tout ça.
Mais la masse de poils de chats ébouriffés se dressant en tout sens déséquilibra le vaisseau et masquait la visibilité pour Sealyne.
- Ahhh ! Je vois plus rien.
Descendant comme un fou dans le ciel de Tergulia, Roméo réussit tant bien que mal à garder le cap sur la capitale. Mais il rata lamentablement son, atterrissage, terminant sa course dans un vaste immeuble à l'architecture austère.
- Ayayayaïe ! Je savais que j'aurais pas du accepter ce contrat. Cette planète a trop mauvaise réputation !
Roméo avait repris sa forme de chat normal (enfin, si un chat obèse orange et violet peut-être considéré comme normal) et jetait des regards suspicieux autour de lui.
- Mia mia miaou !
Sealyne regarda ce que lui montrait son chat et eu soudain les yeux qui brillaient.
- Ça alors, nous nous sommes écrasé sur la Banque Centrale de Tergulia !
En fait la violence du choc avait pulvérisé le coffre de la banque et des lingots d'or étaient éparpillés un peu partout.
- Ces rapiats de Terguliennes ! Elles nous avaient dits qu'elles étaient à sec !
Sealyne réfléchit un instant, puis pris sa décision.
- Oh et puis zut, on se sert !
Entouré de ses bouboules bondissant, le terrible Gailin24px se dirigea vers un des soutes du vaisseau Tergulien. Là, un des bouboules enfla subitement de volume, se transformant en un petit vaisseau spatial blanc et bleu. Gailin24px monta à bord avec tous ses bouboules à sa suite et la petite troupe quitta le Phedroxa en clamant bien fort son cri de guerre.
- Boubo boubo boubobuuu!
Le bouclier planétaire ne posait aucun problème aux bouboules, ils pouvaient passer à travers comme ils passaient à travers n'importe quelle coque de vaisseau, grâce à leur fort taux de neutrinos. Mais quelques chasseurs terguliens fonçaient déjà sur lui. Ils avaient raté le Nirvana et Roméo, et voulaient se rattraper en pulvérisant le Bouboulorak . Mais ils n'avaient aucune chance contre la puissance bouboulienne.
- Astéro-bouboule ! cria Gailin24px.
Un des chasseurs explosa, projetant des débris qui en détruisirent deux autres par ricochet.
- Bouboulo-fulgur !
Les quatre chasseurs restant, gravement touchés, partirent en piqué vers l'océan.
- Tsss ! Bande d'amateurs.
Le Bouboulorak continua sa descente vers la capitale, et plus précisément son spatioport. Il décéléra légèrement avec ses rétrofusées et toucha le sol en se déformant. Puis il rebondit comme un airbag, sautillant gaiement sur le tarmac. Les troupes au sol essayèrent de l'arrêter, mais il eut l'idée de rebondir sur leurs casemates et leurs engins, les écrasant comme des jouets.
- Yatta ! Même pas fini d'arriver, et j'en ai déjà démoli la moitié ! Je suis le meilleur. Les bouboules vaincront !
- Boubo boubo boubobuuu ! firent en cœur les bouboules.
Le spatioport neutralisé, Gailin24px se dirigea vers la ville, rebondissant gaiement sur l'autoroute. Les bouboules étaient sortis du Bouboulorak qui avait réduit sa taille à celle d'une grosse voiture. Ils l'entouraient en une mare sautillante et primesautière qui n'avait pas vraiment l'air d'une armée. Mais l'ennemi découvrait trop tarde, et avec horreur, sa force cachée.
- Cap sur le ministère des armées !
Une fois dans la ville proprement dite, le mercenaire désirait accomplir sa mission le plus rapidement possible, afin de montrer à tout le monde la supériorité des bouboules.
- Bouboulorak , transforme-toi !
Le vaisseau kawaii se transforma une fois de plus, devenant vert et hérissé d'épines comme un cactus. Très pratique pour empaler les entropistes et autres ennemis des bouboules. Mais Gailin24px s'arrêta net sur son chemin, en tombant sur un spectacle étonnant
- Mais qu'est ce qui se passe ici ?
Le K, donnant toujours l'impression de dormir debout, quitta la passerelle du Phedroxa en dernier, suivi de toutes ses créatures insectoïdes qui se déplaçait autour de lui comme une colonie de fourmis carnivores. Arrivées près d'un sas, les créatures se regroupèrent autour de lui et commencèrent à grimper sur son corps et à le recouvrir lentement. L'équipage tergulien le regardait sans pouvoir dire un mot, mais l'étrange processus continuait. Ses créatures se combinaient entre elle pour former une sorte d'armure spatiale en forme de mante religieuse autour de lui. Elles englobaient la moindre partie se son corps par ailleurs parfaitement humain. Une fois l'armure terminée, il sortit dans le vide par le sas et se dirigea vers la planète. Sa rentrée atmosphérique fut aussi élégante que celle d'un Syucamecho muni d'une armature dernier cri. Mais à peine avait-il touché terre que les Rebelles lui tirèrent dessus.
- Tsss… Ils ne font pas le poids.
Les insectes formant le bras se réarrangèrent, faisant apparaître un canon mitrailleur. Le K visa ses adversaires et fit feu, arrosant tout le monde d'un large mouvement circulaire. Les rebelles se mirent à fuir en tout sens.
- Des démons ! On n'a aucune chance !
- Lâches !
Le K lança alors une meute de Contrôleurs à leur trousses. Les horribles bestioles sautaient sur leurs visages pour s'emparer de leur volonté.
- Voilà pourquoi je n'ai pas besoin d'armée. Vous faites parfaitement l'affaire.
- Noooon ! fit un Rebelle, complètement paniqué.
Les Terguliens fuyaient désormais en tous sens, sans plus se préoccuper de combattre.
- We are Ants. Resistance is futile, proclama Le K sur haut-parleurs.
Les Contrôleurs possédaient à chaque seconde plus de victimes, et peu à peu, ce fuit une armée en bon ordre qui se dirigea vers le centre ville, avec Le K à leur tête.
- Hin hin hin… Mon plan marche à merveille.
Gailin24px, suivi de ces bouboules bondissants, se fraya un chemin dans les ruines de la Banque Centrale sur laquelle Roméo s'était crashé. Il était inquiet car il entendait des bruits étranges qui provenaient du centre des ruines.
- J'espère que Sealyne va bien...
Il arriva enfin au bord du cratère d'impact, et faillit s'étrangler de surprise.
- Sealyne ! Non mais ça va pas ?
Il venait de la surprendre un train d'entasser des lingots dans un grand espace de rangement à dimensions supplémentaires.
- Mais euh… C'est pour mon voyage au japon…
- Là n'est pas le problème ! C'est pas bien.
- Mais !
- Pas de "mais" ! Comment oses-tu dévaliser une banque sans appeler les copains ?
Sealyne ouvrit des yeux ronds tandis que Gailin24px se mettaient à rire sans retenue. Puis Sealyne explosa de rire aussi et passa un tas de lingots au chef des bouboules.
- Nous sommes riches ! Mouhahaha ! firent les deux complices, les yeux brillants de la satisfaction du voleur.
Mais une explosion vint les interrompre en plein délire. Une silhouette était dressée à dix mètres de hauteur et leur cassa les oreilles avec une voix suraiguë et un discours étrange.
- Parfois une superbe motarde ! Quelquefois une courageuse infirmière ! D'autre fois une petite vielle dans les sources chaudes… Et même une jeune assistante réalisatrice ! Mais mon identité réelle est…
La silhouette sauta en l'air, exécuta quelques pirouettes tout en hurlant ce qui semblait être une parole magique de transformation :
- Milvey Flash !
Avec quelques effets de lumière très groovy, une superbe magical girl assez peu vêtue apparue et continua le discours.
- Etoiles dans le ciel ! Fleurs dans les champs. Amour aux être humains. Guerrière de l'amour. Cutie Milvey !!
- Ah, c'est toi Milvus, fit Gailin24px. Tu m'as fais peur, j'ai cru que c'était la police. Tiens, tu veux des lingots ?
- Je suis venu vous arrêter, bande d'idiots.
- Ah bon ? Dans ce cas-là, pourquoi tes compagnons sont en train de mettre les lingots en tas ?
Milvus se retourna et vit les quatre autres Magical Girls, Pavel l'homme invisible, Hébus le troll et Yagami la fighteuse en train de se servir comme des gamins le jour de Noël. Faire exploser Choupinet les avaient fatigués et ces quelques cadeaux les remettaient d'aplomb.
- Mais euh ! Non mais ! Oh ! Ça va pas la tête ? On n'est pas ici pour faire ça !
- Faut te détendre, Milvus, fit Sealyne. Les Terguliennes ont essayé de nous rouler et vous ont laissé tomber. Autant se venger…
- Mais euh… fit Milvus, qui commençait à céder.
- Salut tout le monde !! fit soudain un nouvel arrivant. Désolé d'être en retard, mais les thorondettes et moi on a fait un peu de shopping.
Thoron-sensei avait en effet dégoté un costume très seventies et une Jaguar classe E cabriolet, dans laquelle toutes ses thorondettes tenaient par on ne sait quel miracle.
- Il manquait plus que lui… fit Milvus.
En orbite, à bord du Phedroxa , la digne Reine Stélania écumait de rage. Elle avait en effet suivi toute la scène sur écran géant et avait soudain des envies de meurtre. Mais à son grand déplaisir le fameux bouclier était toujours en place. Les ChouChouLandais menés par Milvus, qui avaient pourtant une position idéale pour le faire, avaient négligé de le débrancher. Après avoir fait exploser Choupinet et le reste des chefs de la rébellion, ils étaient allés à la salle de contrôle du Bouclier. Hélas, ils avaient vu le crash de Sealyne et du coup, abandonné leur plan de fuite pour aller voir ce qui se passait de plus près. En les voyant dans un premier temps défendre la Banque Centrale, la Reine avait repris espoir, mais pas très longtemps.
- Je vais les couper en petits morceaux, les mettre dans un chaudron de chocolat bouillant et faire manger le résultat par des marmottes
- Intéressant programme… fit Linacasa, sarcastique. Mais je te ferais remarquer que si tu m'avais écouté dès le début, on n'en serait pas là.
- Ta gueule, jusqu'à preuve du contraire, c'est moi la Reine ! Attends que je sois morte pour te la péter !
- Quoi ? Et sans moi, qui aurait vaincu les Ascaris suceurs d'esprits ? Et Camille de Folvert ? Et les Heïnringen ?
- C'est de la dissidence ! Garde ! Enfermez cette hystérique !
Mais en hurlant ainsi, Stélania balançait en même temps les objets les plus divers sur sa nièce, tout ce qu'elle pouvait trouver autour d'elle. Linacasa riposta et rapidement, les autres Terguliennes présentes sur la passerelle se planquèrent sous leur console pour éviter les dommages collatéraux. Ces dernières commençaient à désespérer que les deux furies soient à cours de munitions quand une voix timide réussit par miracle à se faire entendre.
- Vo… Vo… Votre Altesse ?
- Quoi ?
- Le bou…Le boubou… Le bouclier est désactivé.
En effet, se tournant vers l'écran géant de la passerelle, elles virent Le K en train de faire son rapport d'une voix monocorde sans pour le moins se soucier de ce qui se passait sur le Phedroxa.
- Ouiii !! hurla Linacasa. Tout le monde sur sa couchette anti-g !!
Et Linacasa s'empara des commandes de son vaisseau pour plonger sur la planète à 8 g .
- Milvus tu vas mourir !
- Mais elle est folle ! On plonge pas sur une planète comme ça ! Le vaisseau va pas tenir le coup.
Mais le Phedroxa était équipé de la toute dernière technologie en matière de bouclier et de refroidissement de la coque, en plus de son profil aérodynamique. Il pouvait se le permettre. Traçant une immense traînée de feu longue de 6 000 km dans le ciel de Tergulia, il plongeait droit sur la capitale.
- Aga aga… faisait la Reine, sonnée.
Les mercenaires et les ChouChouLandais étaient en plein en train de faire la fiesta. Hébus jonglait avec les lingots, les filles et les travelos se couvraient de dix kilos de bijoux. Le bagage avait surgi de nul part avec quelques boissons et les chansons paillardes avaient commencé quand un énorme bang supersonique les envoya tous au tapis.
- Qu'est ce qui se passe ??
- Vous allez tous mourir ! hurla Linacasa sur le mégaphone du Phedroxa , qui s'était arrêté en vol stationnaire à cinq mètres au dessus des ruines de la banque.
- Merde, la police, fit Calimsha.
- Roméooo ! fit Sealyne.
- Miaouuuuu ! fit le chat en prenant sa forme de vaisseau spatial.
Tout le monde se retrouva à bord du vaisseau de Sealyne et se prépara au combat.
- Je ne vais pas me laisser faire comme ça. Roméo ! Fight !
- Miaouuuu !!!
Les deux vaisseaux se mirent à se tirer dessus à coups de lasers et de missiles, détruisant un peu plus la banque, mais aussi les immeubles alentours.
- Rendez-vous, bande de voleurs ! hurla Linacasa.
- Jamais de la vie, bande de rapiats ! rétorqua Sealyne.
- On est dans de beaux draps…
Ce fut à ce moment précis que l' USS Lellig surgit, maculé de boue mais intact. Comme ils avaient eu autre chose à faire que de regarder ce qui se passait, ils ne savaient rien du braquage de banque. ChouChouBoy fut donc stupéfait de voir les terguliennes canarder des ChouChouLandais et prit leur défense.
- Comment ? Mais de quel droit ! Kettch, bousille-moi cette pétasse !
- Avec joie !
- Tu pourrais pas parler un peu mieux ? fit Chen Li.
Des escadrilles de missiles partirent pour aller exploser sur la coque du Phedroxa . Ce dernier esquiva et prit de la hauteur pour contre-attaquer. Les deux autres vaisseaux suivirent, ce qui eut l'avantage de déplacer le champ de bataille avant que la ville entière ne soit en ruine. Le Nirvana arriva par derrière et attaqua à son tour le Phedroxa. Pour ne pas rester derrière, les bouboules se lancèrent dans la bagarre et Gailin24px quitta le vaisseau de Sealyne à bord du Bouboulorak.
- A mort les terguliennes !
Sur la passerelle de son vaisseau, Linacasa écumait de rage et gesticulait dans tous les sens, ce qui n'est guère recommandé sur une couchette anti-g. Attaqué de toutes parts, la coque du Phedroxa commençait à sentir le roussi et à perdre des morceaux.
- Mon vaisseau ! Enfoirés !
Elle lança une nouvelle volée de missiles et s'apprêtait à éperonner un des vaisseaux quand le reste de la flotte arriva à sa rescousse. A force de grimper en altitude pour conserver un avantage tactique, les vaisseaux étaient en effet arrivés en orbite.
- Mouhahaha ! Vous allez souffrir !
La bataille prit alors une autre tournure. D'une escarmouche sans grandes possibilités de par sa position dans l'atmosphère, elle devint une énorme bataille spatiale avec deux flottes bien distinctes, quoique l'une d'entre elles soit fort hétéroclite. Un diagramme tactique apparut sur la passerelle de l' USS Lellig et ChouChouBoy envoya des instructions au reste des vaisseaux pour prendre en tenaille la flotte Tergulienne.
- Mais de quel droit tu me donnes des ordres ?
- Mais euh…
- Je suis pas un ChouChouLandais moi ! A moi mes bouboules !
Le Bouboulorak largua alors dans l'espace un nuage de bouboules souriants qui foncèrent sur la flotte pour la mettre hors d'état de nuire, comme ils l'avaient déjà fait avec les Heïnringen.
- Putain, mais quel bordel ! fit ChouChouBoy. Je sais même pas pourquoi on se bat, en plus !
- Parce qu'ils ont dévalisé notre Banque Centrale ! hurla Stélania sur un fréquence.
- Quoiiiii ? Miiiiiiiilvus !
- Oui ? fit Cutie Milvey sur une autre fréquence.
- Milvus ? Qu'est ce que c'est que cet accoutrement ? Où est ton uniforme ?
- Mais c'est mon uniforme, ça !
- Te fout pas de ma gueule. J'en ai marre de tolérer les conneries des travelos !
- Pourquoi y en a un sur ta passerelle, alors ?
- Quoi ?
Il regarda autour de lui et vit que en effet, Ori s'était transformé en Ori Ori Poemi.
- Je vais le tuer ! fit ChouChouBoy en s'avançant vers le pilote pour l'étrangler.
- Gargl ! fit Ori Ori Poemi, suffocant.
Etrangler le pilote d'un vaisseau stellaire n'est guère une bonne idée et l' USS Lellig commença à zigzaguer sans aucune cohérence dans l'espace. Les Terguliennes, intriguées par cette nouvelle technique pour échapper eux tirs ennemis décidèrent de l'adopter et du coup, les divers ordinateurs tactiques des deux camps rendirent l'âme. Pendant ce temps-là, Sailor Farfounette s'était téléportée sur la passerelle de l' USS Lellig et attaquait ChouChouBoy avec Grosse Paulina, reine des pelles à pizza.
- Lâche mon pote, tortionnaire !
Chen Li rentra dans la bagarre pour défendre son chéri et sorti ses griffes en adamantium pour lacérer la Magical Girl toulousaine. Devant une telle scène aussi réjouissante, Hébus se téléporta lui aussi et commença à taper sur Kettch sans raison précise.
- Mais lâche-moi, gros tas de poils ! C'est pas le moment de faire du lancer d'ewoks, on est en pleine bataille !
- Et alors ? fit Hébus en envoyant Kettch contre le mur où il fit une belle tache rouge.
- On ne s'ennuie pas, ici, fit Kiko avec flegme.
Toujours assis à son poste, il était le seul à garder son calme et il regarda sans bouger Kettch se digivolver en Wookie pour contre-attaquer. Lui et le Troll commencèrent un combat au corps au milieu de la passerelle, cassant tout sur leur passage. Les quatre balayeurs étaient partis se cacher dans l'ascenseur, Chii et BB prêtaient main forte à Chen Li et tapaient sur les deux Magical Girls. Mais ces deux-là, de par leur présente condition, n'avaient aucun scrupule à taper sur des dames.
- Président ChouChouBoy, demanda Kiko, obéissant. Qui dois-je combattre ?
- J'en ai aucune idée… fit ce dernier, dépassé.
Cependant, à bord du vaisseau de Sealyne, Milvus était en train de découvrir que la bataille ne tournait pas vraiment en leur faveur.
- Gailin, poto, désolé de te dire ça mais tu aurais du suivre les conseils de notre Prez. On est en train de se faire laminer.
Ce dernier, qui venait de découvrir que les Terguliennes avaient traîtreusement installé un dispositif empêchant les bouboules de passer à travers leurs boucliers, n'était pas d'humeur.
- Obéir à des ChouChouLandais ? Plutôt mourir ! Vous n'êtes que des tortionnaires de bouboules !
- Jamais de la vie !
- Et lui ? fit-il en désignant Calimsha, où plutôt, Calimugi-chan.
- Moi ? Mais je ne le ferais jamais de mal ! Je veux juste devenir une chanteuse !
Et il se mit à chanter, tellement faux que Roméo l'éjecta dans l'espace, où, sans air, il ne put continuer. Mais ses problèmes n'étaient pas finis. Les bouboules arrivèrent par centaines, le cernèrent, et le déchiquetèrent en morceaux.
- Calimugi-chan !!! hurla Mew Elfuto devant tant de violence.
La Magical Neko Girl sortit ses griffes et quitta le vaisseau pour aller attaquer les bouboules dans l'espace. Mais il subit hélas le même sort peu enviable, les bouboules redoublant de férocité.
- Gailin ! Rends-moi mes concitoyens !
- Trop tard ! Mes bouboules avaient faim, il est quatre heures.
- Tu vas me le payer !
Milvus se téléporta à bord de l' USS Lellig , et sans faire attention au bordel qu'il y régnait, prit les commandes pour attaquer le Bouboulorak.
- A l'abordage !
- Boubo boubo boubobuuu !
Les deux vaisseaux, après un sur échange de missiles, se rentrèrent dedans et commencèrent un combat au corps à corps.
- Wooo ! On se calme les enfants ! fit alors Sealyne.
Et Roméo lança alors des éclairs avec ses yeux qui vinrent griller net les deux belligérants au milieu de leur empoignade.
- Ga…
- Gu…
- Ah, c'est mieux comme ça !
Cependant, les âmes de Calimsha et Tsunami, errant dans l'au-delà, finirent par trouver un vaisseau tergulien à moitié détruit et rempli de cadavres. Ils en possédèrent deux et revinrent à la vie. Un peu de magie de contrebande et ils reprirent leur apparence de Magical Girl . Ils se dirigèrent vers la passerelle pour se servir du vaisseau, mais Tsunami constata que Calimsha se comportait bizarrement. Il marchait comme un homme ivre et se cognait aux murs.
- Tu fous quoi, là ?
- Je sais pas, mon pied veux pas m'obéir !
- Hein ?
- Merde ! Je parie qu'il est possédé par l'ancienne propriétaire de ce corps.
- Ouais… Ce serait plutôt le contraire. C'est toi qui possède que 90% du corps de quelqu'un d'autre. Tu peux jamais faire les choses en entier !
- Mais on s'en fout des détails, aide-moi !
- Attends. Je le coupe !
- Quoi ?
- C'est la seule solution !
Et prenant son épée rose de Magical Girl , il trancha le pied maudit.
- Ahhhhhhhhhhhhh ! Imbécile ! Tu t'es trompé de pied !
- Mais euh… C'est ta faute aussi… Tu m'as pas dit lequel c'était !
Et Tsunami coupa le second pied de Calimsha.
- Comment je vais marcher maintenant moi ?
- Je sais, c'est pas le pied, mais on trouvera bien une solution.
- Tu te fous de ma gueule ? Encore un jeu de mot mal placé comme ça et je vais te couper quelque chose qui te fera mal !
- …
Calimsha et Tsunami finirent par arriver à la passerelle après avoir couper la pesanteur artificielle. De cette façon, Calimsha pouvait se déplacer sans trop de mal. Ils étaient aussi passé à l'infirmerie pour panser les plaies de l'entropiste, histoire de pas tacher la moquette de la passerelle. Il s'installèrent dans deux fauteuils anti-g et réactivèrent les systèmes du vaisseau à la dérive.
- On fait quoi alors ?
- On va combattre le Bouboulorak, pardi !!
Et le vaisseau tergulien accéléra à 6 g pour aller exercer sa vengeance. Mais ils ne trouvèrent que deux vaisseaux carbonisés ressemblant des à des okonomiyakis ratés.
- Mais qu'est ce quoi s'est passé ?
Le nombre de combattants commençait donc à se réduire sérieusement. Mais les quelques survivants ne manquaient pas de compenser en se battant avec cinq fois plus d'ardeur. Le Nirvana faisait des ravages parmi la flotte tergulienne
- Formation en tourbillon ! hurla Linacasa à ses subordonnées. Nous devons l'abattre !
- Mouhahahah ! Vous ne m'aurez pas comme ça !
Les vaisseaux terguliens avaient beau fondre sur celui de Thoron-sensei comme des vautours, ce dernier ne se laissait pas faire et les descendait les un après les autres. Linacasa commençait en voyant son nombre de vaisseau diminué à vue d'œil. Puis vint le moment fatidique du face à face, un contre un. Les deux vaisseaux étaient fatigués par la bataille, leurs équipages aussi. Les boucliers faiblissaient, les munitions se faisaient rares, les réflexes lents. Le combat ne s'éterniserait pas.
- Là ! fit Linacasa. Une ouverture !
Le Phedroxa chargea ses canons électromagnétiques, pointés sur le Nirvana . Thoron-sensei le vit et sut qu'il avait perdu. Il ordonna à ses thorondettes de virer de bord et de faire feu, mais il savait que ce serait trop tard. Un immense choc ébranla le vaisseau de part en part.
- Rapport ! hurla Linacasa.
- Une volée de missiles non-identifiés vient de nous toucher ! L'un d'entre eux nous a traversés de haut en bas, à travers tous les ponts. Nous sommes à la dérive !
Thoron-sensei n'en croyait toujours pas ses yeux. Au moment ou il allait tirer, le Phedroxa s'était retrouvé sans défense. Le Nirvana , en revanche, était indemne. Lui et les thorondettes scrutaient l'espace, à la recherche d'indice sur leur sauveteur inattendu. Ce fut à la forme des missiles qu'ils comprirent de qui il s'agissait.
- Nenuph !
En effet, un vaisseau en forme de baignoire de deux cent mètres de long venait d'apparaître au-dessus du Phedroxa en perdition. La coque blanche de l' USS Jacob Delafon était absente sur toute sa partie supérieure, laissant apparaître l'intérieur qui était rempli d'eau. La passerelle était un grand radeau pneumatique sur laquelle Nenuph était nonchalamment installé, une main sur les commandes et l'autre tenant un verre d'un liquide étrange qu'il sirotait tranquillement.
- Alors on n'invite pas les copains ?
Cependant que Nenuph et Thoron-sensei fêtaient leurs retrouvailles à la manière russe, le vaisseau de Linacasa s'approchait dangereusement de la seconde lune de Tergulia.
- Meeeeeeeeeeeerde !
Et dans un grand fracas silencieux, le fier vaisseau amiral se crasha lamentablement sur la surface poussiéreuse du satellite.
- Enfer ! fit Linacasa. Je me vengerais !
Il ne restait plus désormais que le Nirvana , l' USS Jacob Delafon , Roméo et quelques vaisseaux terguliens en état de se battre. Mais ces derniers étaient en triste état, n'avaient guerre envie de battre et essayaient de se faire oublier. Plutôt que se céder à tel déshonneur, une trêve fut décidée. Devant la fin des hostilités, Homère sortit ChouChouCity de sa planque derrière la plus grande des lunes de la planète.
- Sage précaution que j'ai pris là, se félicitait ChouChouBoy en amarrant l' USS Lellig , sérieusement endommagé. Si je n'avais pas envoyé la ville en lieu sur…
- Mouais… fit Chen Li. J'ai comme un doute sur ta clairvoyance dans cette bataille.
- Mais euh…
Le reste des vaisseaux vint se ranger le long de la ville spatiale et les équipes de réparation se mirent au travail.
- Je propose que nous aplanissions tous nos griefs devant un grand festin ! proclama ChouChouBoy.
- Ouais !!! répondirent en cœur la masse de cinglées et de cinglés amassés dans ChouChouCity.
Les Silencieux sortirent de grandes tables dans le grand parc de la ville, le contrôle climatique mit en route la pluie de fleurs de cerisiers et tout le monde partit boire, manger et dire des bêtises sous les arbres millénaires plantés trois jours plus tôt.
- Allez, on fait le karaoke !!
- Ouais !!
Gailin24px se débrouilla pour passer en premier
- Cultivate your anger before you idealize ! Yataaaaa !! you sayyy dreammmm ar dreaaammmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmeeeeeeuuuuuuuuuhhhhhhhhhh….
- Bouh ! Remboursez !
- Mais euh ! Bande de nains cultes !
Des tomates fusèrent vers le pauvre chanteur, mais ses bouboules les interceptèrent en les mangeant au vol.
- Mouhahahaa ! Vous m'aurez pas comme ça ! My knee still shaking like I was twelveeeeeeeeeeee !! Breal into the content !
Le sake commençait à faire ressentir ses effets et la moitié des fêtards se mirent à chanter faux.
- Kokoro wa Destiny ! Atama wa Empty
- Onegai… Onegai… Kizutsukenai de…
- Papaya Papaiya Dancin' ! Doubidouba ! Love Love Toroooopicana !
- Mais faites-les taire !
- Va y avoir un meurtre…
- Cinq… Quatre… comptait Kiko, impassible. Trois… Deux… Un… Zéro !
Avec une précision remarquable, ChouChouLandais, Terguliennes et mercenaires tombèrent par terre, pour dormir en ronflant.
- Décidément, fit Kiko, ils ne tiennent pas longtemps.
Il s'assit en tailleur et se resservit tranquillement du saké pour continuer la fête tout seul.
Calimsha se réveilla avec une méchante gueule de bois et constata que par on ne sait quel miracle, il avait réintégré son corps habituel. Se levant d'un pas mal assuré, il regarda autour de lui et vive le reste des convives de la veille en train de ramasser leurs morceaux.
- 'tain, j'ai un de ses mal de crâne…
- Dis voir Milvus, t'aurais pas un peu de ta moquette anti-gueule de bois ?
- Ben, je crois bien que je suis en rupture de stock. Avec toutes ces fiestas cumulées, l'usine n'arrive pas à suivre la cadence.
- Et merde…
- Sinon, j'ai une autre solution…
- Laquelle ?
Milvus sortir un formulaire de sa poche et le mit sous le nez de l'entropiste.
- Deviens un ange d'Aphraelle. On a un métabolisme bien résistant, tu verras c'est génial.
- Tu te fous de ma gueule, Milvus.
- Mais pas du tout.
- A ta place, je sauterais sur l'occasion, fit Tsunami. En ce moment, y a une promotion : Tu ne t'engages que pour trois cent mille ans au lieu de cinq cent mille.
- Allez vous faire foutre !
Il balança un sort de magie de contrebande pour les faire exploser et parti voler de la moquette au premier qui passerait.
- Amiral Milvus ? appela alors la reine Stélania
- Vui ? fit Milvus en crachant une dent.
- On vient de me signaler qu'il n'y a plus un gramme d'or dans la Banque Centrale. Je compte sur vous pour tout ramener.
- Quoi ? Mais on a rien eu le temps de prendre hier dans la bataille. On a laissé les sacs en plan au milieu des ruines.
- Ne mentez pas !
- Mais je le jure !
- Mais, alors, qui a volé l'or ?
A ce moment précis, un étrange vaisseau spatial brun et pourvu de nombreux appendices saillants de sa coque dépassa ChouChou-City pour plonger dans l'hyperespace.
- On reçoit un message, fit un elfette chargée des communications.
- Sur écran !
Un grand écran holographique apparu, et on put voir la tête de Choupinet s'y dessiner.
- Je le croyais mort celui-là ! fit Stélania.
- Moi aussi. C'est moi qui l'ai fait exploser.
- Désolé de vous décevoir, mais tout ceci n'était qu'un plan génial de ma part pour récupérer le pactole. Moi et mon associé allons maintenant prendre congé.
Il recula de quelque pas, et la tête du K apparut à l'écran.
- Tchô les nazes ! conclut Choupinet.
Et le vaisseau insectoïde disparu dans l'hyperespace.
- Noooooooooooooooooooooooooooooooon ! hurla Stélania, folle de rage.
Zorglub vaincra ! Car j'ai rien d'autre à dire et que j'ai découvert dans mon contrat avec mon, éditeur que ces petits textes de fin d'épisode n'étaient pas comptés. Et comme je suis payé au mot et que j'ai pas envie de blablater gratis, ben je dis des conneries. Mieux vaux être payer pour des conneries que pas payer pour des choses intelligentes.