Une voyage de ChouChou-City :

Star Moquette : Dernier Contact

Date Stellaire 400204.01

La pièce était plongée dans la pénombre, mais ils pouvaient se voir parfaitement. Les Heïnringen n'aimait pas la lumière, avec leurs grands yeux adaptés à la faible luminosité de leur soleil. Ce qui avait fait d'eux des conspirateurs émérites depuis le début de leur histoire.

- Cette opération tout entière est beaucoup trop risquée. On ne connaît pas exactement leur force réelle.

- En aucun cas ils ne peuvent nous surpasser. Cela ne fait qu'un peu plus de trois de leurs années qu'ils disposent du voyage interstellaire.

- Que faites-vous des informations disant qu'ils ont eut des contacts avec des Galactiques ?

- Un ramassis d'affabulation. Ne me dites pas que vous prenez ceci au sérieux.

- Certains indices collectés par mes services de renseignement m'ont fortement troublé.

- Vous devriez garder votre sang froid. De toute façon nous n'avons pas le choix. Le Président a été très clair sur ses désirs : Marquer le début de son mandat par une action militaire dont on se souviendra pendant des siècles.

- De là à attaquer l'ennemi que nous connaissons le moins…

- Et qui d'autre voudriez-vous attaquer ? Ils constituent une cible parfaite depuis plus de cinquante ans. Nous les observons et les infiltrons dès siècles. Seul l'immobilisme de la précédente génération de politicien a retardé cette invasion. La mafia, elle, ne s'est pas gênée pour poser ses pions chez eux.

- Ces politiciens avaient leurs raisons. Certaines étaient de mauvaises raisons, mais je reste persuadé qu'ils avaient raison.

- Inutile de continuer cette discussion. Dans quelques jours, vous aurez changé d'avis. Quand le drapeau Heïnringen flottera sur tous les mondes du Secteur de Sirius.

Le ventre bien rempli, Milvus venait de terminer son repas à l'Institut où il travaillait en tant que stagiaire. Ce n'était pas toujours drôle de maintenir sa couverture, mais c'était bien nécessaire s'il désirait continuer à vivre en France. Et puis c'était les ordres de la Déesse. Commençant déjà à sommeiller en raison de la digestion, il se leva avec les autres quand chacun eut terminé. C'était l'heure de retourner au boulot. Il déposa son plateau à l'emplacement habituel pour qu'il parte à la plonge. Puis il se dirigea vers la sortie du resto Sodexho, et remarqua tout à coup que quelque chose ne tournait pas rond.

- What's going on?

L'institut était une véritable tour de Babel, et devant l'événement étrange qui se passait dehors, bien visible grâce aux baies vitrées, chacun retrouvait sa langue maternelle. Un bataillon complet du GIGN était en train d'encercler le petit bâtiment de la cantine, massacrant la pelouse et faisant fuir les canards de leur petite mare, d'habitude si tranquille.

- Amiral Milvus ! Nous savons que vous êtes là ! Sortez les mains en l'air.

Bien entendu, ce dernier ne retint toute réaction qui aurait pu le démasquer. Mais c'était peine perdue.

- Nous savons que votre vrai nom est... Inutile de vous cacher.

Ce fut alors la stupéfaction parmi les membres de l'Institut. Que diable voulait le GIGN à un stagiaire aussi ordinaire ? Sympathique, un peu trop fondu d'Internet et de japanime, mais franchement inoffensif.

- Bien, puisque ma couverture est en morceau, inutile de jouer la subtilité, dit alors sans de cacher Milvus.

Et, continuant le mouvement interrompu quelques minutes plus tôt, il sortit de la cantine, sous l'œil médusé de ses collègues de labo. Pour les rassurer, il leur dit juste :

- Ne vous inquiétez pas, c'est probablement à cause des DivX que j'ai téléchargé sur le net.

De son coté, Farf était en train de traverser la place du Capitole lorsque le GIGN débarqua, après s'être difficilement frayé un chemin dans les ruelles du centre-ville. Ils le cernèrent aussitôt en pointant sur lui tout un arsenal capable de pulvériser quelques bataillons de soldats.

- Rendez-vous ou on ouvre le feu ! gueula le chef dans son mégaphone.

- Un instant ! répondit tranquillement Farf.

- Qu'est-ce qu'il fait, chef ? On dirait qu'il se déshabille.

- Ma foi, on nous a prévenu qu'il n'était pas vraiment normal. Mais au moins on sera sur qu'il ne dissimule pas d'arme.

Mais il ne resta pas aussi stoïque bien longtemps. Farf brandit un sceptre de métal doré en forme de cuisse de canard et proclama :

- Pouvoir du Cassoulet Toulousain, transforme-moi !!

Et sous les yeux ahuris des super-flics, le dangereux terroriste se transforma en une ravissante elfette aux cheveux roses, vêtu d'un étrange costume. Il était à mi-chemin entre une tenue d'elfe, un costume marin et un uniforme de maid.

- Je suis Sailor Farfounette, et au nom du Cassoulet je vais vous punir !

Hébus était en train de nourrir ses souris de laboratoire quand le GIGN débarqua dans les locaux, à la grande fureur des scientifiques présents. Dans la noble institution qui était la leur, il n'avait pas l'habitude que des forces de l'ordre trop zélées ne viennent tout casser.

- Rendez-vous ! hurla un flic dans son mégaphone (bien que Hébus soit à cinq mètres de lui).

- Pas question ! Huk huk huk !

Et l'enfer se déchaîna. Hébus poussa un terriblement rugissement et commença à se transformer. Sa blouse de laboratoire explosa, libérant non pas un clone du géant vert marvelien, mais une montagne de poils et de mouches d'où dépassait d'inquiétants crocs.

- Mais c'est quoi cette chose ?

- C'est pas possible, c'est pas humain.

- En effet, je ne suis pas humain, je suis un Troll de Troy, huk huk huk !

Et Hébus commença par attraper deux commandos pour les fracasser crâne contre crâne. Le GIGN fit feu mais ce n'était pas ce genre de gravillons qui allait faire mal à Hébus. Les assaillants décidèrent donc d'adopter la tactique éprouvée du "sauve qui peut".

- Gottferdom ! C'est déjà fini ? Revenez !

Mais tel les Romains devant Obélix, le GIGN était déjà loin.

- Je suis déçu ! Fidèle souris ! Allez m'achever ces ridicules adversaires !

Et le Troll appuya sur un bouton qui ouvrit toutes les cages en même temps. Les souris de labo, patiemment dressées à l'espionnage et au terrorisme anti-ewok foncèrent en meute poursuivre le GIGN…

De son coté, Ori traversait aussi une place, mais bien entendu ce n'était pas la même, elle était dans une autre ville tout aussi mal-famée et se nommait la Place Carnot. Le GIGN eut en revanche beaucoup moins de mal à y accéder grâce à la proximité de l'autoroute. Comme quoi y a parfois des avantages à avoir eu un maire un peu cinglé au moment de la construction de celle-ci.

- Rendez-vous ou on ouvre le feu ! gueula le chef dans son mégaphone.

- Un instant ! répondit tranquillement Ori.

- Qu'est-ce qu'il fait, chef ? On dirait qu'il se déshabille.

- Ma foi, on nous a prévenu qu'il n'était pas vraiment normal. Mais au moins on sera sur qu'il ne dissimule pas d'arme.

Mais lui non plus ne resta pas aussi stoïque bien longtemps. Ori brandit un sceptre doré en forme de saucisson et proclama :

- Pouvoir du Saucisson Lyonnais, transforme-moi !!

Et sous les yeux ahuris des super-flics, le dangereux terroriste se transforma en une ravissante elfette aux cheveux bleus, vêtu d'un étrange costume. Il était à mi-chemin entre une tenue d'elfe, un costume marin et un uniforme de maid.

- Je suis Ori Ori Poemi, et je veux devenir une seiyuu !

Pendant ce temps là, à plus de 750km de cette scène un étrange individu à la coupe de cheveux unique, fortement dépressif et écoutant une musique étrange était en train de patienter que sa pizza refroidisse pour la goûter. Il était cette fois-ci sur que sa recette était la bonne. Jamais une pizza froide n'aurait été aussi réussie. Un coup de maître qui allait lui permettre de battre son pire ennemi le piaf rouge et de régner sans partage sur le commerce multidimensionnel des pizzas.

- Parfait…

Puis une énorme explosion balaya sa cuisine, envoyant valser Calimsha à terre.

- Ma pizza !!! fit-il en voyant son chef d'œuvre carbonisé par l'explosion.

Il se retourna pour voir un escadron de l'ESI en train de cerner son appartement.

- Rendez-vous ! Ou on ouvre le feu !

- Les mecs, z'allez apprendre qu'il ne faut jamais énerver un entropiste.

Des flux de magie élémentaire crépitaient déjà dans une de ses mains.

Au cœur de Paris se trouvait la Citadelle au 25 Tours, fait qui à lui seul prouvait qu'elle avait été construite par de puissants mages. Même si en pratique, ils préféraient vaquer à leurs occupations peu recommandables dans les profonds sous-sols de la Citadelle.

- La situation est préoccupante fit le Nain du Proton. Le GIGN encercle le campus. Et toutes les communications subspatiales sont brouillées.

- Ne paniquons pas, fit Satan de Jussieu. Il a été conçu pour résister à de telles situations.

- Il y a 30 ans… Mais j'ai bien peur que beaucoup de nos dispositifs ne marchent plus.

- C'est catastrophique, fit Kanamycine Jane (aussi connue sous le nom de Parabidopsis

Thaliana) ! Ils vont attaquer les élèves !

Un autre Prof arriva alors en courant :

- Ils attaquent par le coté nord-est !

- Le coté le plus faible ! C’est bien ce que je pensais. On est fichu !

Mais le Nain du Proton la rassura.

- Ils vont avoir une petite surprise en découvrant qui travaille là-bas.

- Quoi ? Qui travaille là-bas ? demanda Satan de Jussieu, surpris.

Un de nos alliés parmi les élèves…

- Quoi ? Tu ne veux tout de même pas dire… Un ChouChouLandais ?

- Oui

- Ils sont fichus.

Cependant, l'ESI n’en avait pas qu’après les entropistes. Tsunami était en train de le découvrir. Il avait eut beau se transformer lui aussi en elfette pour tromper l’ennemi, il en avait toujours un bon paquet aux trousses.

- Mais c’est qu’ils sont collants !

Il avait voulu appeler son Syuk, mais les communications étaient brouillées. Ce qui était fort préoccupant. Les divers gouvernements terriens n’étaient pas censés posséder une technologie capable de brouiller les transmissions subspatiales ChouChouLandaises.

- Si vous continuez, je vais me fâcher ! hurla Tsunami.

Il aurait bien aimé se débarrasser de tous ses flics sans les abîmer, ni utiliser ses pouvoirs, pour faire plaisir à Aphraelle. Mais ce n’était pas du tout évident.

- Vous l’aurez voulu ! fit Tsunami.

Mais au moment où il allait sortir ses ailes, l’escadron tout entier poussa un cri de détresse. Certains tombèrent à terre, d’autres hurlèrent comme des damnés. Tsunami vit que de nombreux câbles électriques et informatiques s’enroulaient autour des jambes et des bras des gendarmes. Certains se plantaient même dans leur chair. En quelques minutes, ils furent tous à terre.

- Hmmm hmmm… Joli travail.

Et il leva la tête pour regarder l’auteur de cette neutralisation particulièrement bien réussie.

- Tu es toujours aussi doué, à ce que je vois, ma chère.

- Tranquillement assise sur un feu tricolore à six mètres du sol, les jambes se balançant nonchalamment dans le vide, elle regardait toute la scène avec un petit sourire enfantin. Elle était entourée de nombreux câbles qui ondulaient autour d’elle avec une grâce ophidienne. Ses très longs cheveux blonds flottaient doucement malgré l’absence de vent. Et on aurait dit qu’elle irradiait de la lumière.

- Je n’allais tout de même pas te laisser tout seul dans ce méli-mélo, fit Chii en souriant un peu plus.

Tuor était en train de bidouiller les ordinateurs de son labo pour apprendre aux mouches mutantes à jouer à Unreal Tournament lorsque le GIGN débarqua, tirant sans sommations. Le disque sur Serial ATA 400 Go Seagate qu'il tenait à la main explosa en un millier de fragments de métal.

- Rhaaaa !! Mais ça va pas la tête ?

- Rendez-vous, ou on ouvre le feu !

- Sans vouloir vous contredire, vous l'avez déjà fait, fit un autre membre du labo, planqué derrière un bureau.

Mais Tuor n'était pas du tout prêt à se rendre. Ses yeux virèrent au rouge, et il poussa un cri sauvage. Puis il disparut à la mode ninja. Sauf que ses vêtements était restés sur place.

- Yub yub !

Un Ewok aux yeux rouges venait d'apparaître au milieu de la pièce, tenant un sabre laser miniature activé. Les membres du GIGN sourirent et s'avancèrent sur la créature avec l'intention manifeste de la tabasser.

- Yub yub, Commandant !

La boule de poil fonça sur les flics à une allure surhumaine, bondissant de partout comme si elle était montée sur ressort. Son sabre laser jetait des éclairs colorés de partout tandis qu'il découpait en morceau l'équipement de l'ennemi, qui se retrouva à poil.

- Il ne reste plus qu'à les asperger de nourriture à Ewok.

Et avec un cri lugubre digne d'un schtroumpf noir, il quitta en bondissant le laboratoire.

Après une dure matinée de travail et un repas trop cours, T-Citron se dirigeait vers la machine à café pour prendre sa dose indispensable lui permettant de survivre à l’après-midi. A peine avait-il commencé à boire sa boisson de couleur étrange que de multiples personnages encagoulés et armés surgirent pour le mettre en joue.

- Argh ! Je vous jure, je n’ai pas vidé la machine, il en reste pour vous les mecs.

Mais il vit tout à coup que ses amis étaient loin derrière les assaillants, en train de se mettre à couvert. Ce n'était pas une blague de leur part.

- Merde, c’est des vrais !

Et il plongea pour éviter les balles. Mais s’il s’en sorti indemne, ce ne fut pas le cas de la machine à café qui expira dans une mer de liquides de différentes couleurs et de poudres odorantes.

- Vous n'auriez pas dut faire ça… fit alors T-Citron au GIGN (qui décidément avait recruté avec beaucoup de succès ces derniers temps). C’est sacré une machine à café.

L’atmosphère devint alors lourde et électrique, T-Citron ferma les yeux, marmonna quelque chose tandis que ses cheveux se mettaient à flotter dans les airs.

- Sutra du Thé Maléfique !!!!

Quelque part dans l'Est parisien, un couple mangeait tranquillement en amoureux. Aussi lorsqu'un énième escadron du GIGN débarqua pour les arrêter, ils n'apprécièrent guère. En fait, ils pétèrent même les plombs.

- Vous allez regretter de nous avoir dérangés, fit Chen Li en sortant ses griffes Wolveriniennes. Partez où je vous découpe.

- Vous feriez mieux de l'écouter, fit ChouChouBoy. Quand elle est furax comme ça, même moi je ne peux pas l'arrêter.

- Rendez-vous où nous ouvrons le feu ! se contenta de dire le commandant, qui visiblement n'avait pas compris la situation.

- Mouuhahahahahah ! fit Chen Li, avec son rire hystérique qui figea de surprise le GIGN.

Elle bondit comme un félin sur le GIGN, plantant ses griffes de la main droite dans le front du commandant. De la main gauche, elle fit de même avec un de ses lieutenants. Puis contractant les muscles de ses griffes, elle souleva les corps, qui formèrent un prolongement de ses bras. Elle tourbillonna sur elle-même, envoyant au tapis les commandos en les frappant avec les corps de leurs camarades. Au bout de trois tours, elle décontracta ses muscles, et les deux corps, mus par la force centrifuge, partirent en vol plané à quelques mètres de là.

- Wouf Wouf ! fit Oona, signalant qu'il y avait quelques survivants.

- Je te les offre, dit Chen Li.

Et le féroce griffon bleu d'Auvergne, tous crocs dehors, parti dévorer les survivants qui n'avaient pas eu la présence d'esprit de partir en courant sans s'arrêter avant la Patagonie où Florent Pagny les attendait.

- Mouhahahah ! Personne ne touche à mon ChouChouBoy d'amour !

ChouChouBoy, justement, était penché sur les corps des membres du GIGN et dit :

- C'est mon imagination, où ce ne sont pas des humains ?

Yagami s'apprêtait à traverser une rue quand le commando du GIGN chargé de son arrestation déboula, l'encerclant rapidement tout en bloquant le quartier.

- Tiens tiens…

- Rendez-vous ! Où on ouvre le feu !

- Ben voyons. On ne vous apprend pas l'originalité à l'école de police ?

- Ta gueule !

- Et malpolis en plus. Je suis en rogne du coup.

La fontaine située derrière eux explosa alors, les prenant au dépourvu. Une fusée en surgit, fonçant à la verticale vers le ciel. Enfin, c'est ce qu'ils crurent d'abord. Mais elle ralentit et ils virent que c'était en fait un sous-marin. Une fois entièrement sorti du bassin de la fontaine, le Calamarus commença à pencher dangereusement vers eux.

- Sauve qui peut !

Mais il était trop tard, le puissant sous-marin pivota et leur tomba lourdement dessus, les réduisant à l'était de crêpes dentelles. Yagami, voyant qu'une classe d'écoliers passait par-là, leur dit :

- Traversez toujours dans les clous, les enfants.

Muets de terreur, les enfants acquiescèrent en silence.

Soso avait été un des rares ChouChouLandais à ne pas être importuner par le GIGN ou autre. Il faut dire qu'il était alors en train de dormir dans son studio d'Astilouth. Et c'est un endroit difficile d'accès pour des mortels…

- Aphraelle, pourquoi diable m'as tu convoqué au milieu de la nuit ? Je faisais un rêve merveilleux avec…

- Tu te fiches de moi ? Il est passé une heure de l'après-midi.

- Ah…

- La situation est grave. Nos compatriotes sont attaqués en masse, il faut les aider.

- Ils s'en sortent plutôt bien, à ce que je vois, répondit Soso en regardant les écrans de la salle de contrôle.

- Je ne veux pas le savoir ! Au boulot !

- A vos ordres !

Et Soso, prenant sa gigantesque épée bâtarde, suivit Aphraelle pour remettre de l’ordre dans les affaires des mortels.

A peine s’était-il avancé vers le GIGN que Milvus avait fait apparaître son katana en le faisant sortir de son bras. Il fit quelque pas vers eux, puis s'arrêta pour les regarder. Il les examina tranquillement un par un tandis que les superflics le mettaient en joue.

- Je comprends tout…

Et sans que personne ne comprenne ce qui se passe, Milvus fondit sur le leader du GIGN à une vitesse surhumaine. D'un geste précis et mesuré de son katana, il le coupa en deux dans le sens de la longueur. Puis il fit de même avec deux autres membres du GIGN avant de bondir au sommet d'un arbre et de s'y poser. Tout le GIGN fit feu sur lui, vidant des chargeurs entiers sur lui. Mais il avait dressé un bouclier magique devant lui et pas une balle ne le toucha. Ils finirent par se lasser et Milvus put leur dire :

- C'est bon ? Quand vous aurez fini, vous pourrez regarder ce que j'ai tué.

Regardant les cadavres de leurs camarades, ils comprirent en effet aussitôt que quelque chose ne tournait pas rond. Milvus les avait coupé de façon nette et propre, mais ils avaient commencé à fondre. Et chaque moitié parfaite de cadavre humain disparaissait lentement pour révéler une moitié de cadavre gris, ratatiné, et avec de grands yeux noirs.

- Ce sont eux nos ennemis. Les Heïnringen. Aussi appelés les Petit Gris. J'espère que vous êtes convaincus que je suis votre allié, maintenant.

Milvus descendit de son arbre et quelques-uns un de ses collègues vinrent le voir, un peu inquiets.

- C'est quoi ce bazar ?

- Je crois bien que l'on ait une invasion alien sur les bras, hélas.

- Tu déconnes !

- Hélas non, fit-il en fixant un point au nord-ouest.

Tout le monde se tourna vers ce point. Un grand vaisseau spatial d'au moins 1000 mètres de long était en train de se diriger lentement vers Paris, planant avec la grâce d'un Ange de la Mort.

- Maji ? Fini la discrétion. Désactive ta furtivité. Il faut rassembler tout le monde.

- Oui Maître, fit une voix sortie du néant.

Décidément c'était la journée des surprises à l'Institut. Un grand robot de 20m de haut apparu au milieu de nulle part et se posa aux cotés de Milvus. Ce dernier monta à l'intérieur, et le robot décolla, se transforma en oiseau de proie de métal. Puis il disparut dans la disparition de Paris.

L'apparition du croiseur de guerre Heïnringen fonçant droit sur Paris avait provoqué une certaine effervescence au sein du gouvernement. Il faut dire que toute une flotte avait également été détectée en orbite, que le GIGN avait disparu, et que seul la France et la Belgique semblaient visée par les mystérieux extraterrestres.

- Les Etats-Unis démentent avoir eu connaissance de ces euh… extraterrestres. Et ils semblent aussi affolés que nous.

Le jeune conseiller du Gouvernement fraîchement diplômé semblait complètement hystérique. Il faut dire que pour sa première crise gouvernementale, il avait touché le jackpot. Il avait du mal rien qu'à prononcer le mot "extraterrestres" et il détestait la science-fiction. Pourquoi diable fallait-il que le monde soit si cruel avec lui ?

- Mais dans ce cas-là, pourquoi nous attaquent-ils ? grondait la Ministre de la Défense.

- Personne n'est capable de proposer la moindre hypothèse. Ils ont juste envoyé un message. Je cite : "Livrez-nous les ChouChouLandais ou nous détruisons Paris"

- Les ChouChou quoi ? C'est grotesque.

- Je suis bien d'accord. Mais c'est ce qu'ils ont dit.

En attendant de comprendre ce qui se passait, on était occupé à évacuer le Président Chirac et ses collaborateurs vers les sous-sols de l'Elysée et la Salle Jupiter.

- Rhaaa mais ohh ! J'ai pas pris mes bières.

Le Président, dérangé en plein match de Sumo à la télé était fortement contrarié par toute cette agitation. Mais malgré ces protestations, une demi-douzaine de gorilles bien équipés (lunettes noires, oreillettes, costards) étaient en train de l'évacuer.

- Un instant !

Les gardes du corps, ultra nerveux, cherchèrent d'où venait cette voix. Il finirent par découvrir un homme qui les observait, caché dans la pénombre d'une coursive au-dessus d'eux.

- Lâchez cet homme !

Bien évidement, ils n'obéirent pas et ouvrir le feu. Mais l'inconnu fondit sur eux, dégainant un katana.

- Hiten Mitsurugi ChuuChuu !!!

Chirac et ses collaborateurs, avant qu'ils ne comprennent ce qui se passe, virent les gardes du corps exploser en un geyser de sang qui vint éclabousser tout le monde. Et à la place des cadavres des gardes du corps se trouvaient les étranges corps gris de six Heïnringen.

- Ne vous inquiétez pas. Je suis de votre coté.

- Mais… Qui êtes vous ?

- Pavel Battosai. Agent Spéciale de la Présidence ChouChouLandaise.

Non loin de là, le GéoFront de Jussieu (aussi connu sous le sobriquet de "Satan's Dancing Room") avait recueilli le reste des ChouChouLandais Parisiens. Hébus était venu à pied. Milvus avec son Syuk Guymelef et le couple présidentiel dans leur Syuk Vandread. Kettch/Tuor bien entendu était là depuis le début. Réunis en table ronde avec les Profs Satanistes du campus, ils faisaient le point sur la situation.

- Toujours aucun contact ? demanda ChouChouBoy.

- Non, fit Chen Li. Les Heïnringen ont brouillé toutes nos fréquences subspatiales, on ne peu contacter ni nos alliés, ni la Base Kassad. Juste les autres ChouChouLandais de France et de Belgique.

- Comment diable ont-ils réussis à nous surprendre ainsi ? demanda Hébus.

- Pourquoi la Base Kassad ne nous a-t-elle pas avertis de leur arrivée ? ajouta Tuor.

- Ils sont sortis de l'hyperespace à peine à trois orbites lunaires de la Terre. Puis ils ont déclenché à ce moment précis le brouillage des ondes subspatiales tout et en envoyant le GIGN sur nous exactement au même moment. Ils avaient bien prévu les choses pour nous prendre au dépourvu et nous isoler. Et pile un jour ou tous nos vaisseaux spatiaux sont à la Base Kassad. Je leur tire mon chapeau, en moins de cinq minutes on est passé d'une situation normale et une crise sans précédent.

- Savons-nous qui ils sont ? demanda Hébus.

- Oui. Le Marsu Noir à tout un dossier sur eux. Cela fait cinquante ans qu'une faction pacifiste était au pouvoir. Mais hélas depuis quelques semaines, un nouveau gouvernement prône un politique expansionniste agressive. Je n'aurais toutefois jamais pensé qu'ils nous attaquent...

- Et comment expliques-tu que tu te sois gouré alors ?

- De toute évidence, soit je n'ai pas laissé filtrer assez d'informations, soit leurs services secrets sont vraiment nuls.

- Quoi ???

- Je m'explique. Notre puissance militaire, malgré notre petit nombre d'unités, est infiniment supérieure à la leur. C'est une folie de leur part. A part griller la couverture de notre pays – ce qui, hélas, est déjà fait – ils ne peuvent rien obtenir de plus de cette attaque.

- J'espères que dis vrai… grogna ChouChouBoy.

- Je ne plaisante pas, dit Milvus.

Son regard était désormais sérieux et glacé.

- Ils nous ont attaqués, ils vont en payer les conséquence. L'Union de Sirius va les écraser.

A bord de son Syuk Aestevalis, Ori avait quitté rapidement Lyon pour foncer sur Paris. Il s'était débarrassé sans peine du GIGN, mais il avait découvert que toutes les communications étaient brouillées, puis avait détecté une flotte inconnue en orbite, dont une unité fonçait droit sur Paris.

- Par tous les Lucifers travelos ! Qu'est ce qui se passe avec les ondes subspatiales ?

Il essayait frénétiquement de contacter quelqu'un, mais il n'obtenait que de la friture.

- Enfer ! Y a plus de réseau !

Mais sa radio le contredit au même moment.

- Orinou, tu m'entends ?

- Farf ? Comment tu passes à travers le brouillage ?

- Tout simplement en utilisant les ondes radios à la place du réseau subspatial.

- Merde, je suis trop con !

- Rassures-toi, c'est pas moi qui y ait pensé, c'est Mike.

- Ouf !

- Bon, voilà le topo. On a une méchante invasion généralisée de Petit Gris, donc on a ordre de tous rappliquer pour défendre Paris.

- C'est ce que je faisais de toute façon… Et le ChouChouLand ?

- Ces crétins de Heïnringen semblent incapables de le trouver… Tant mieux, ça nous faciliter le boulot.

- Yes !! On va les bouffer avec de l'ail ces aliens !!

- Il semble que le Prez va faire un discours.

- OK, je me branche dessus.

Utilisant les systèmes perfectionnés de la Forteresse Cachée de Jussieu, ChouChouBoy avait décidé de faire une déclaration aux Heïnringen, et de la rendre publique. Piratant les réseaux audio et vidéo planétaires, il s'adressa à tout le monde en même temps. A sa droite se tenait l'Amiral Milvus et à sa gauche le Vice-Président Hébus. Ils étaient tous trois en Grand Uniforme de Parade et arborait une expression qui ne laissait aucune place à la contradiction.

- Flotte Heïnringen ! Cette incursion dans l'espace territorial humain est inadmissible. Nous exigeons le départ immédiat de toutes vos troupes et de votre matériel. En tant que Guide Spirituel et Technologique de l'humanité, nous ne tolérerons pas de tels agissements. Vous avez 2 heures pour quitter ce système, faite de quoi nous prendrons les mesures appropriées pour réduire à néant vos ressources.

- Ne soyez pas aussi impudents ! Vous ne pouvez pas vous permettre de nous menacer ainsi !

- Nous avons en otage quatre des vôtres.

- En effet, le Heïnringen montra dans un coin de sa passerelle Miles Teg, Bibi, THL 1138 et Tapadamis ligotés ensemble.

- Obéissez-nous ou nous les tuons.

- Pffff… fit Milvus. Tuez-les si ça vous amuse. C'est pas ça qui va nous gêner.

- Quoi ??

- Ça leur apprendra à se laisser attraper. Même Homère a fait mieux qu'eux.

En effet il se tenait non loin de Milvus, assurant aux autres ChouchouLandais qu'il n'aurait aucun mal à ressusciter les quatre balayeurs et que donc Milvus n'était pas fou. Enfin si. Mais pas dans ce cas-là.

- Nous allons vous anéantir ! hurla le général alien.

Et un faisceau laser partit du vaisseau éclaireur pour aller frapper Jussieu.

- Activez les contre-mesures ! ordonna Satan de Jussieu.

Un autre faisceau partit du sommet de la tour centrale et vint intercepter l'agresseur.

- On lâche les Syuk ! fit Milvus.

Et son image disparut du centre de contrôle de Jussieu. C'était en fait un hologramme. Tous les ChouChouLandais ou presque étaient dans leurs cockpits, prêts à faire une sortie. Jaillissant des tours de Jussieu, les Syucamechos ChouChouLandais foncèrent sur l'ennemi.

Les ChouChouLandais venant de province et de Belgique, avec une synchronisation outrageusement précise, arrivèrent au-dessus de Paris en même temps que Milvus déclenchait son attaque massive. Pivotant brusquement à 90°, ils les rejoignirent pour foncer sur le vaisseau Heïnringen. Formant une bonne douzaine (et même un peu plus) de colonnes de lumière, les Syuks montèrent vers le vaisseau, le dépassant, disposés en un cercle régulier autour de lui. Mais arrivés à une certaine altitude, ils coupèrent leur propulsion, pour redescendre sur la cible en piqué. Ralentissant au dernier moment, prenant leur forme humanoïde, ils se posèrent sur la coque noire de l'ennemi sans faire attention à ne pas l'abîmer. Voire même en faisant exprès de la rayer.

- Cinq… Quatre… Trois…

- Mais qu'est ce qu'ils font ? se demandèrent les officiers aliens.

- … Un… Zéro !

- GLUOOOOON JUMP !!!

Et les ChouChouLandais effectuèrent un audacieux Gluon Jump synchronisé, entraînant les Heïnringen avec eux.

Les Heïnringen ne connaissant pas le Gluon Jump, ils furent plus que surpris quand il se produisit. En fait, pendant un instant ce fut la panique totale sur la passerelle qui, un instant plus tôt, était l'image même de l'ordre.

- Où on est ??

- Au milieu de l'Atlantique Nord. Il semble qu'ils possèdent une technologie de transport instantané qui nous est inconnu.

- Enfer ! On ne peut plus prendre leur capitale en otage.

- Peu importe ! Ce ne sont que des primitifs.

Mais un énorme Syuk venait de se poser sur la coque du vaisseau en face de la passerelle et marchait implacablement vers elle. D'un terrible direct du droit, il pulvérisa la passerelle, plongeant son bras dedans en faisant gicler des débris de métal un peu partout. La panique devint alors totale sur la Passerelle et ce fut chacun pour soi. Sauf le Capitaine qui resta à son poste avec un sourire mauvais.

- Vous ne me faites pas peur, humains !

- Tu devrais avoir peur !

Le cockpit du grand Syuk s'ouvrir, dévoilant ChouChouBoy et Chen Li. Majipoor arriva à son tour, Milvus les rejoignant. Le Président, avec une fureur maîtrisée, marcha le long du bras de son Syuk pour rejoindre la passerelle en ruine du vaisseau Heïnringen. Il toisa le Capitaine ennemi de son regard incroyablement dur.

- De quel droit avez-vous osé tenté d'envahir notre territoire ! Nous sommes les Elus des Dieux pour guider la galaxie.

- Foutaises !!

- Hélas non, fit Milvus. Et vous n'aimeriez pas être à notre place.

Le Heïnringen cracha alors sur les chaussures de ChouChouBoy, qui n'apprécia pas du tout ça.

- Milvus ? Exécute-le.

- A vos ordres.

Et dans un éclair de métal, Milvus sortit son katana de son fourreau et trancha la tête du petit gris. Le sang noir gicla à gros bouillon, mais les deux ChouChouLandais s'étaient écartés à temps.

- Voilà ce qui arrive quand on s'attaque à nous.

Puis s'installant à une console de commande, il activa l'autodestruction du vaisseau.

- Equipage de ce vaisseau ! fit-il dans l'Interphone, vous avez deux minutes pour évacuer ce vaisseau. Bonne chance.

Puis il repartirent dans leurs Syuks respectifs

Une fois revenu à Jussieu, devenu le QG anti-aliens de "ceux qui savent", ChouChouBoy, avec un petit sourire satisfait et inquiétant, demanda à établir une communication avec l'état major Heïnringen.

- Chers amis, commença-t-il avec un ton délibérément mielleux. Il semble que certains éléments incontrôlables de votre flotte aient osé nous attaquer. Mais ne vous inquiétez pas. Nous nous doutons bien que jamais la vraie armée Heïnringen ne se livrerait à tels actes déshonorants. Nous avons arrêté les criminels et sommes prêts à vous les rendre pour que vous les jugiez selon vos lois. Avec tous nos compliments.

Et il coupa la transmission.

- Qu'est ce que c'est que ces conneries ? rugit Hébus.

- Ces crétins ont déjà pulvérisé noter couverture, je voudrais éviter qu'une bataille de bourrin ne viennent foutre encore un peu plus le bordel. Je leur ai donné une chance de se retirer sans avoir l'impression de fuir la queue entre les jambes. Si toutefois ils en ont une.

- Gottferdom ! Moi qui espérais de la baston.

- Pas de réponse des Heïnringen, fit Chen Li.

- Choisir entre la défaite et l'humiliation, dit Milvus. Leur décision va influer lourdement sur l'avenir des rapports entre nos deux peuples.

- On dirait qu'ils s'apprêtent à partir.

- Parfait, fit ChouChouBoy, en se frottant les mains.

Mais comme vous vous en doutez, l'affaire ne pouvait se terminer aussi simplement. Et un grain de sable vint tout flanquer par terre.

- Six missiles nucléaires viennent de décoller des USA ! Ils se dirigent droit sur la flotte Heïnringen.

- Tssss… Les crétins. Bloquez-les, fit distraitement Milvus, inconscient du danger.

- Impossible ! Ils vont trop vite.

- Quoi ? C'est impossible voyons.

Mais sous leurs yeux incrédules, un missile fit exploser un vaisseau Heïnringen avant que ces derniers ne réagissent et ne détruise les cinq autres.

Cet acte pulvérisa la mince chance de paix qui persistait. Un croiseur Heïnringen tira une salve de son canon à plasma depuis son orbite. Sans pitié, elle vint raser l'Aile Ouest de la Maison Blanche. Un énorme cratère apparut là où quelques secondes auparavant se tenaient les bureaux de la Présidence.

- Les coooons !

ChouChouBoy réagit très violemment, en balayant le dessus d'une table d'une main avec rage. Le problème c'est que la table était recouverte de munitions et d'armes. Qui explosèrent sans broncher.

- Comment diable possèdent-ils des missiles aussi rapide ? demanda Kettch une fois la fumée dispersée.

- Ce sont des missiles trafiqués avec de la technologie Heïnringen, expliqua Milvus. C'est la seule explication possible.

- Quoi ? Répètes-moi ça ?

- Et bien…

- Milvus !! hurla ChouChouBoy. Crache le morceau !

- Je sens que je vais me faire tuer… Les Heïnringen infiltrent notre société depuis un bon moment. Depuis 1947 au minimum. Le pire c'est que c'est leur équivalent de notre mafia.

- 1947 ? fit Ori. Tu veux parler de… Roswell ?

- Oui

- Merde… Je vais l'étrangler fit ChouChouBoy en sortant son ChouChou Suprême.

- Si tu lisais les rapports du Marsu Noir…

- Mon œil !! Je suis sur que tu bluffes !

- Va le prouver.

La réunion virait à la baston générale sous l'œil ravi et approbateur de Hébus quand Chen Li fit exploser une grenade pour ramener un peu d'ordre.

- Vos gueules ! On se ramène là-bas illico ! Les Heïnringen semblent hésiter avant de nous attaquer. Il faut profiter de ce répit à tout prix.

- A vos ordres… firent piteusement les combattants.

Washington, et les Etats-Unis tout entiers, étaient le siège d'une effervescence et d'une panique peu commune. C'était pire que le 11 septembre, et de loin. Là, Bush aurait du mal à calmer la population en attaquant l'Irak. Aussi quand une douzaine de Syuk se matérialisèrent sur l'esplanade, venus de nul part, quelques généraux en avalèrent leur cigare (ça fait longtemps que plus personne de chique).

- Du calme, fit Milvus en descendant de son Guymelef avec une attitude de baba cool.

Les soldats terrorisés lui tirèrent dessus, vidant une centaine de chargeurs. Mais les ChouChouLandais avaient pris leurs boucliers personnels.

- Peace, j'ai dit, hurla-t-il tout en faisant un salut vulcain.

- Ouais, on vient en paix, fit Calimsha, qui avait lui aussi trop regardé Star Trek.

Ils continuèrent donc de marcher tranquillement vers les ruines de la Maison Blanche tandis qu'on leur tirait dessus.

- Cessez-le-feu ! cria enfin un officier supérieur.

Il se dirigea alors vers les ChouChouLandais, apparemment fort nerveux, mais résolu.

- Qui êtes-vous ?

- Nous sommes les ChouChouLandais, fit ChouChouBoy. Nous appartenons à une nation secrète qui a enter autre comme but de protéger la Terre des extraterrestres.

- Est-ce vous qui avez détruit le vaisseau qui avait attaqué Paris et s'est retrouvé comme par miracle au-dessus de l'Atlantique ?

- Oui, mais je suppose que vous le saviez déjà.

- En effet. Vos… engins ne sont guère fréquents.

- C'est vrai. Nous les appelons des Syucamechos, expliqua Milvus.

- Ravi de le savoir. Mais suivez-moi. Ces décombres ne sont guère l'endroit idéal pour parler.

Tandis qu'une bonne partie des ChouChouLandais étaient partie remettre de l'ordre aux Etats-Unis, Hébus et les autres avaient rejoint le QG nucléaire de Paris pour coordonner les défenses planétaires.

- L'agent Pénichesai est là, informa Tuor.

- C'est Battosai !!!! fit Pavel, sortant son katana de quelque millimètres de son fourreau.

- Tu veux te battre ? fit Tuor, devenant Kettch aux yeux de démons.

Les deux samouraïs, l'un en hakama, l'autre en tenue de pilote, se fixèrent un long moment, prêt à dégainer leurs armes respectives, katana et sabre laser.

- Du calme, du calme, fit Hébus. Vous vous entre-tuerez quand on aura repoussé les Petit Gris.

- Mais euh…

- Pas de mais !! fit Hébus en sortant sa massue.

Argument imparable…

- Bon, Agent Battosai, au rapport !

- Le gouvernement français, où ce qui en tient lieu, est à l'abri. Les agents des Petits Gris ont été éliminés et la valise nucléaire mise en sûreté.

- Parfait. Et du coté de Moscou ?

- Nos alliés du Kolkhoze Kapitaliste nous assurent qu'ils ont la situation bien en main, fit Yagami.

- Bien bien bien… Reste plus qu'à espérer que les agents du Marsu Noir soient aussi efficaces que ce que Milvus dit. Si on peut éviter une apocalypse nucléaire, ce serait déjà ça de gagné.

- Toujours aucun signe que les Heïnringen aient trouvé le ChouChouLand, ajouta Tsunami. On de délocalise là-bas ?

- Non, fit Hébus. On risquerait de se faire remarquer. Pouvons nous commander les Canons Planétaires depuis ce PC Ops ?

- Affirmatif.

- Très bien, tenez-vous prêts à les activer si ces fils de putes gris font mine de se repointer dans notre atmosphère.

- A vos ordres, tas de poil.

- Gottferdom ! Je me demande si je ne dois pas renforcer la discipline. Mes subordonnés ont un peu tendance à ne pas me nommer de la bonne façon…

Les ChouChouLandais suivirent donc l'Américain dans un dédale de sous-sols jusqu'à ce qui était de toute évidence un QG souterrain. Des écrans géants couvraient trois murs sur quatre et un aréopage de Généraux galonnés siégeaient devant une longue table de réunion.

- Scheiger, vous êtes fous ? fit Condoleeza Rice. De quel droit venez-vous ici ?

- Je sais que je ne suis guère en odeur de sainteté ici, mais je vous rappelle qu'on a une invasion d'alien, que la population mondiale est au bord de la panique (et c'est déjà un miracle que l'on ait pas d'émeutes) et que notre arme la plus puissante vient de prendre une branlée. Donc ce n'est guère le moment de se résoudre à des solutions désespérées.

- Et c'est ça votre solution ?

Elle regarda les ChouChouLandais

- Des travelos, des geeks, des gothiques, des montagnes de cheveux, des… choses ?

- Oui.

- Il est fou…

- Si je puis me permettre, fit ChouChouBoy, nous avons accès à une meilleure technologie, dont les Syuks que nous avons garé devant la Maison Blanche ne sont qu'un exemple, et de nombreux alliés humains et non-humains.

- Nous sommes le seul espoir de la terre, ajouta Milvus en prenant la pose.

- Ta gueule Milvus, lui dit discrètement le Prez.

Puis, revenant à l'Etat-major US :

- Nous avons détruit un de leurs vaisseaux. Je suppose que cela vous suffit pour prouver notre utilité.

A contrecœur, ils finirent par accepter les ChouChouLandais dans leur réunion. Ils grincèrent quand même des dents quand Milvus brancha sa clé USB sur un des ordinateurs de la base pour sécuriser le réseau. Mais il y allait avoir une communication internationale avec les principales puissances militaires de la Terre, et il n'était guère souhaitable que les Heïnringen l'entendent.

Réunissant les dirigeants civils et militaires des plus importantes nations de la planète, que ce soit du point de vue militaire, nucléaire ou économique, la visioconférence d'urgence sécurisée par la clé USB de Milvus allait faire date dans l'histoire de l'humanité

- Messieurs, commença ChouChouBoy, l'heure est grave.

Il constata avec plaisir que tous les centres décisionnels contactés à travers la planète étaient sous le contrôle direct ou indirect du ChouChouLand.

- Comme tout le monde l'a constaté, la Terre est actuellement menacée par une intelligence non-humaine fortement hostile. Ils se nomment les Heïnringen. Les chances de les voir retirer leurs forces sans nouvelles hostilités ont été réduites à néant par la tentative stupide de destruction de leur flotte.

Les officiers US grincèrent des dents à cette phrase, mais ceux d'autres pays eurent un petit sourire revanchard.

- Je me pose toute fois une question, fit le responsable chinois. De quel droit le ChouChouLand prend-il la direction des opérations ? De quel droit avez-vous parlé à ces envahisseurs au non de la Terre.

- C'est très simple. Bien que notre nation aient été secrète jusqu'à aujourd'hui, nous disposons de la technologie la plus perfectionnée. En fait, nous sommes les seuls à pouvoir les repousser. Nous ne vous contactons que pour éviter que de nouvelles bévues telles que celle de nos amis américains.

Nouveaux grincement de dents des US. Nouveaux ricanements des autres.

- Vous avez pourtant vous-même détruit un de leur vaisseau.

- C'était un coup de semonce mûrement réfléchi. Notre seul but était de leur montrer que nous ne pouvions les détruire mais que nous ne le désirions pas. Ce qui avait réussi…

- Mais hélas, poursuivi Milvus, le seul moyen désormais de les repousser semble le conflit ouvert.

- Où est le problème, fit alors Colin Powell. Détruisons ces aliens, et on n'en parle plus.

- Nous en avons le pouvoir, mais pas le droit hélas.

- Et qui diable vous l'interdit ?

A ce moment-là, un pilier de lumière bleu pulvérisa le plafond du bunker tandis que la Glorieuse Neuvième de ce vieux Ludwig Van rendait sourd tout le monde.

- Moi ! Aphraelle, Déesse Unique et Incontestée de cette galaxie !

Une fois les généraux et autres personnes très importantes débarrassée des débris de plâtre qui recouvraient leurs uniformes et entartraient leurs belles médailles, un cri de protestation incrédule et unanime se fit entendre.

- Qui diable êtes vous ?

- Aphraelle, Déesse Unique et Incontestée de cette galaxie ! Et je n'aime pas me répéter.

- C'est ridicule… Une Déesse ?

- Peut-être, mais c'est comme ça. Milvus, prépare-moi donc ces jolis ordinateurs pour mon allocution mondiale.

- Euh… J'ai peur d'avoir mal entendu… fit Soso, qui était arrivé avec elle. Tu veux faire une… allocution mondiale ?

- Oui. Pour révéler mon existence au monde. Je pourrais faire ça à l'ancienne, en faisant des apparitions miraculeuses un peu partout, mais d'après mal nouvelle édition de Communiquer avec les mortels pour les nuls, la télé est bien plus efficace. Faut vivre avec son temps.

- Là n'est pas le problème, fit Soso. As-tu une idée du bordel qu'on va avoir si on l'humanité apprends que Dieu est une femme ?

- Je ne te savais pas si macho, mon Sosounet.

- Déconne, pas, regarde déjà avec les vieux bonzes qui sont dans cette pièce et ceux sur les écrans. Ils sont au bord de la crise d'apoplexie.

- Et alors ?

- Ça devait arriver, elle a pété les plombs.

- Par pitié, Aphraelle, fit Milvus. La situation est déjà assez compliquée…

- Et si je me déguise en homme ? fit-elle en mettant un costume de Chaplin.

- Désolé, tu n'es pas un Ange, fit Soso. Tu es bien trop féminine pour être crédible en homme.

- Goujat ! fit-elle en envoyant un direct du droit dans les gencives du Soso.

- Je retire ce que j'ai dit, fit-il en crachant deux dents. Tu es une vraie brute !

Ils auraient continué à se chamailler un certain temps si un vacarme de tous les diables n'avaient soudain surpris tout le monde.

Un nouveau trou apparut dans le plafond du bunker (qui décidément, n'avait pas de chances) et une nouvelle musique tonitruante se fit entendre. Cette fois, c'était Antisocial, de Trust. Un jeune homme, apparut, vêtu de cuir noir, avec la coiffure de Edouard aux mains d'argent et une chemise moulante entrouverte. Il avait aussi une bague en argent avec des crânes et des pointes à chaque doigt, un pentacle "pointe en bas" autour du cou et un tatouage de chimère sur la tempe droite. J'K'L# Sontå?=Ðrè venait de faire son apparition.

- Salut les gens !

Les militaires semblaient au bord de la crise de nerfs devant cette nouvelle irruption de l'indicible au milieu de leur univers jusque là bien rangé. Mais Calimsha dit juste :

- Jichaël ? C'est quoi ce nouveau look ? Si tu essaies de me convertir, c'est raté. Je ne vénérerais jamais un Dieu avec un si mauvais goût !

- Tsss. Saches que c'est de la dernière tendance à Astilouth !

- Bien content de pas y habiter…

- Bon, je ne suis pas venu pour parler chiffons. Aphra, qu'est ce que c'est que cette idée ? Depuis quand as-tu le droit de révéler ta présence aux mortels de façon massive ?

- C'est ma galaxie, tu l'as perdu, je te rappelle. Alors accepte tes conneries et tais-toi !

- Ah non non non ! Puisque je suis SGF, je veux au moins profiter de mon statut de MJ ! Tu n'as pas le droit !

- Ta gueule, t'es mon cousin, pas mon père.

- Relis les règles du jeu, ma pauvre !

- Tu parles… Je suis sur que tu les as réécrites à ton avantage.

Les Dieux continuèrent ainsi à se traiter de tous les noms, tandis que les militaires déclaraient forfaits les uns après les autres en tombant dans les pommes et que les ChouChouLandais se roulaient par terre de rire.

- Ils sont toujours comme ça ? demanda Scheiger.

- Oh non… Là ils sont calmes.

- Ça promet. Et ce sont bien des… Dieux ?

- Hélas oui… fit Calimsha.

Mais la conversation dégénéra soudain.

- Tous aux abris ! eut à peine le temps de dire Farf.

Et tout explosa.

Hébus, bien installé dans son fauteuil de la Salle Jupiter, eut une vue imprenable sur la suite des événements grâce aux satellites de surveillance piratés par Chii. L'explosion engloutit la Maison Blanche, puis tout Washington, puis tout le District of Columbia. L'onde de choc prit ensuite la relève pour ravager toute la Côte Est. Même à Paris les vibrations furent ressenties.

- Huk huk huk ! Elle ne fait pas les choses à moitié quand elle s'énerve !

- Quand même… fit Pavel, je sais bien que je suis nouveau, mais je comprends pas tous. Elle n'est pas sensée être notre Déesse Protectrice ?

- T'inquiètes… fit Tsunami. C'est pas si grave.

- Quand même ! Ils sont tous morts. Ça aurait été plus simple de bousiller les Petit Gris.

- Ah non, ça c'est de la triche.

- Des fous… Je suis tombé chez des fous… C'est génial !

De son côté, Hébus commençait à réaliser les implications de tout cela.

- Huk huk huk. ChouChouBoy, Milvus et même Chen Li envoyés dans l'autre monde. Mais c'est que je me retrouve seul avec le ChouChouLand

- Aïe… Je crains le pire, fit Chii.

- Je me proclame Souverain de l'Empire Eternel de ChouChouLand. Agenouillez-vous devant votre Troll-dieu !

- Jamais de la vie ! fit Kettch.

Et il fut assommé. Constatant la légendaire rapidité de ce qui était désormais la Massue Impériale, personne ne protesta.

- Gloire à l'Empereur Bubus 1er ! Gloire à l'Empereur Bubus 1er !

Un peu plus haut, en orbite, les Heïnringen essayaient de comprendre ce qui se passait mais n'y arrivaient guère. Ils étaient plongés dans une perplexité sans bornes.

- Mais qu'est ce qui s'est passé ?

- Ben… euh…

- Répondez, andouille ! Vous êtes officier tactique, oui ou non ? gronda l'Officier en second.

- L'explosion n'est ni nucléaire ni due à de l'antimatière. En fait, je suis incapable de déterminer sa cause.

- Elle à détruit la zone la plus peuplée de cette planète ! Vous n'êtes qu'un incapable.

- C'est ce que je dis… Vous m'écoutez pas ?

Les deux officiers en étaient presque à se battre en duel quand l'Amiral qui dirigeait la flotte dit :

- On se barre.

- Quoi ? fit tout l'équipage.

- Planète de fous qui ne nous amènera que des ennuis. Je suis sur que le Gouvernement comprendra.

- Vous êtes fous ! On va passer en cour martiale.

- Notez vos objections à mon ordre dans votre journal. Mais ma décision est prise. Pour le bien de notre nation, il ne faut surtout pas entrer en contact avec eux. Nous allons de ce pas faire un rapport au Gouvernement.

- Un… Rapport ?

- Oui. Un rapport en trois exemplaires.

- …

- A vos ordres.

Et la flotte commença à lentement quitter l'orbite terrestre pour regagner la sécurité d'un monde ou l'ennemi n'explosait pas tout seul quand on voulait l'envahir.

Au fin fond du cratère provoqué par l'ire de la Déesse, un tas de ferraille sauta en l'air et un Soso en guenille et couvert de poussière en sortit, grommelant à voix basse. Milvus apparut également à quelques mètres de lui. Ils contemplèrent tous deux l'étendue du désastre.

- Ben ça… fit Milvus. Quand elle s'énerve, elle n'y va pas avec le dos de la cuillère.

- Tu l'as dit… et encore, tu aurais du voir, il y a 10 000 ans, quand une de ses ex-copines a voulu lui piquer un mec. Même les succubes en sont restés admiratives.

Des bruits de vois se faisaient entendre derrière un tas de débris. Ils allèrent voir et virent que c'était Jichaël, dans un triste état et la Déesse, intacte.

- Non, mais t'es malade ??? Tu as vu le bordel que tu as créé ?

- Rhooo… C'est juste quelque feu d'artifices... C'est pas méchant.

- Pas méchant ? J'ai une coupe Afro maintenant ! Je suis défiguré !

- Patronne, fit Soso. Je crois que là, il n'y a pas le choix, il va falloir tout remettre en ordre.

- Mais oui, ne vous inquiétez pas !

Aphraelle claqua des doigts, remua son nez, et en un éclair, elle rembobina le film de quelques minutes. Une immense onde bleue partit de son corps pour envelopper le monstrueux cratère et toute la zone dévastée. Mais personne n'avait eu la mémoire effacé.

- Ben qu'est ce qu'ils ont, les militaires ? fit la Déesse, fortement intriguée.

- Ce choc a été le dernier pour eux. Ils sont retombés en enfance.

- Pas une grande perte…

Le règne glorieux de l'Empereur Bubus 1er dura exactement trois minutes et 22 secondes. Ce qui était un nouveau record de brièveté dans le multivers, le mutlivers et le mueslivers.

- Gottferdom !!! C'est un complot !

- N'importe quoi… fit Tuor/Kettch.

- Viens par là que je te lance, toi, j'ai besoin de me défouler.

- Yub yub ! Tu m'auras pas !

- C'est toujours comme ça ici ? demanda Pavel.

- Oui oui oui ! firent Tsunami et Chii en acquiesçant de la tête

Hébus continuait à courir après l'ewok qui rebondissait de toute part, se faufilant dans les moindres recoins du vaisseau.

- Mais c'est pas vrai, il a bouffé du Mokona ou quoi ?

L'ewok disparut alors dans un conduit de ventilation, et le troll voulut le suivre. Mais bon, un troll de Troy, c'est pas vraiment le même gabarit. D'effroyables bruits de métal tordu se firent entendre, au fur et à mesure que Hébus "élargissaient" le conduit pour passer. En fait, il n'en restait pas grand chose après.

- Ma base secrète, fit Satan de Jussieu. Vandales !

- J'ai peu l'impression que l'on s'égare, fit Pavel. Ne devrions-nous pas nous inquiéter des Aliens qui sont en train d'envahir la Terre ?

- Nooon, assura Chii. C'est juste une disgression sans conséquence.

- Nyu ?

- Ouais, l'auteur a juste un trou d'inspiration. C'est quand même mieux qu'un épisode recap.

- Je ne peux pas dire le contraire.

Dans leur beau vaisseau, les Heïnringen étaient en train de se frotter leurs grands yeux, stupéfaits de ce qu'ils voyaient. Leur fuite ne s'était pas vraiment passé comme ils le prévoyaient. Et c'était un euphémisme. Ils s'étaient retrouvés sans trop comprendre pourquoi de retour en orbite, et le "gros cratère" avait disparu de la Terre.

- Chef, vous comprenez ce qui se passe.

- Bien sur, je suis le chef !

- Ah ?

- Tout ceci n'était que des illusions. Les Terriens ne sont que des prestidigitateurs grotesques.

- Usooooo ?

- A toute la flotte ! Formation de combat ! L'objectif est la terre ! La mission : Invasion !

Les clameurs de l'équipage retentirent d'un bout à l'autre de la passerelle, se prolongeant dans les kilomètres de coursive du gigantesque croiseur stellaire.

- En avant !!

En formation parfaite, la flotte commença à se diriger droit sur les grandes villes de la Terre.

Dans le bunker secret de la Maison Blanche, on était en pleine alerte rouge. Les ChouChouLandais, Jichaël et Scheiger regardaient incrédules les nombreux écran tactiques qui montraient la flotte ennemie en train de se disperser tout autour de la Terre.

- Putain de merde ! Si nos alliés n'arrivent pas vite, ça va être un désastre.

- Je croyais qu'ils n'étaient pas de taille contre nous… fit ChouChouBoy. Encore une erreur du Marsu Noir.

- Non, je ne retire pas ce que j'ai dit. Mais leurs tactiques sont complètement imprévues. Une bataille atmosphérique va engendrer d'énormes dégâts au sol. Si seulement j'avais eu les crédits pour un bouclier planétaire…

- Pas d'excuses ! Si on se sort vivant de ce merdier, je sens que je vais mettre Bibi aux services secrets. Même lui est plus efficace.

Mais Milvus n'écoutait déjà plus son Président.

- Déployez les Canons Planétaires ! ordonna Milvus, tout en se préparant à rejoindre son Syuk.

Aux quatre coins de la planète, d'immenses silos s'ouvrirent, dévoilant une immense construction cylindrique de métal gris de deux cents mètres de haut. Aux alentours, la population déjà sérieusement mise à l'épreuve par l'apparition des Petit Gris, paniqua encore plus. Les canons sortirent, avec de grands jets de gaz vapeur d'eau due aux circuits de refroidissement. De nombreux composant coulissèrent dans leurs rails, armant le système. Puis les canons tout entier pivotèrent lentement pour viser l'ennemi.

- Feu à volonté ! ordonna Milvus, tout en décollant avec Majipoor, à la tête de l'escadrille ChouChouLandaise.

Mais les vaisseaux ennemis étaient déjà top bas, et les canons ne pouvaient pas les atteindre. Les Heïnringen, sans pitié, commencèrent à bombarder la planète, visant des points militaires stratégiques, mais aussi des cibles civiles. Une panique sans précédent se propagea sure la surface du globe, touchant indifféremment pauvres et riches, noirs, blancs, jaunes et violets, vieux cons et jeunes crétins.

- Fiiiiiiiiiiils de Putes !!! hurla Milvus en tirant avec son canon à plasma sur le vaisseaux ennemis.

Mais les Petits Gris ripostèrent sans pitié de leurs terribles lasers haute densité, frappant durement les Syuks.

- Mayday, mayday ! Je suis touché ! fit Farf. Mon Syuk a perdu un bras !

Le Syuk de Chii fut vaporisé en un éclair sous les yeux de Tsunami qui péta les plombs. Puis ce fut l'Aestevalis de Ori qui fut touché durement à son tour. Le bunta-kun de Hébus s'était transformé en torche vivante et le kôbu de Pavel s'était écrasé en Australie. Les uns après les autres, les Syuks, pourtant réputés comme invulnérables, disparaissaient dans une mini supernova.

- Rhaaaaaaaaaaaaaaa ! fit ChouChouBoy. Mode Kamikaze ! On va pas laisser ces trous du cul grisatres poser leur sales pattes sur notre planète. A mort !

- A mort !!! approuvèrent les ChouChouLandais survivants.

A SUIVRE…

Au début était le verbe. Puis vint la connerie. La connerie est éternelle. C'est la seule vérité de cet univers, parmi cette vallée de larmes à forme humaine qui se nomme le destin. L'accepter, c'est le premier pas vers la sagesse de l'esprit inférieur. La nier, c'est le dernier pas vers la damnation infinitésimale.

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