Dans la sublime ville de portuaire de Hoklan, l'effervescence était grande. Lovée au sein de l'estuaire du Venteryn, le grand fleuve de l'Ouest du Monde Caprion, la ville avait de tous temps été prospère. A l'Est du fleuve bleu profond, nichés sur une succession de terrasses, se trouvaient les bâtiments d'un blanc immaculé des quartiers riches de la ville. Sur la plus haute de ces terrasses fleuries se trouvait le Palais du Maire de la ville, avec ses hautes tours et ses toits dorés. Un long escalier monumental descendait jusqu'au port, et plus précisément au quai où était en permanence disponible le navire amiral de la flotte. Au milieu de cet escalier de marbre rose se trouvait une cascade artificielle qui prenait sa source d'un des bassins du palais pour se jeter dans le fleuve. Il était peuplé de poissons argentés vifs comme l'éclair, chassés par les lumhine, de magnifiques oiseaux au plumage bleu clair, jalousement protégés par les habitants de la ville. Q'M Trip Vander Holanga, Maire de Venteryn était en train de les regarder rêveusement quand son adjoint vint lui annoncer :
- Ils arrivent, monseigneur,
- Bien.
Q'M Trip Vander Holanga continua à descendre l'escalier, non sans une vive inquiétude qu'il masquait cependant à la perfection. Il avait vu la puissance de ces étrangers et souhaitait de tout son cœur que leurs intentions soient pacifiques. Arrivant au niveau du port, il leva la tête et vit la nef volante descendre lentement vers le quai. Se mouvant avec grâce, elle freina tout en douceur avec une précision quasi millimétrique, une perfection surnaturelle. Le Maire ne put s'empêcher d'admirer l'adresse du pilote. Jusqu'à ce que ce dernier, oubliant de s'arrêter, percute la pierre du quai, et fasse glisser la nef sur plusieurs mètres, le métal crissant contre le sol. La course folle se termina finalement dans un buisson d'épineux. D'étranges créatures descendirent alors, se disputant avec vigueur sur l'incident. Une grande créature aux poils roux flamboyant hurlait :
- Imbécile, on a l'air de quoi, maintenant ? Et on a abîmé l'USS Spirogyre !
- Désolé, fit l'autre, mais je vois le futur, et dans le futur, la bordure du quai est plus loin !
- J'veux pas le savoir !!!
- Heureusement, l'essentiel est intact, fit une troisième créature, au visage caché par son abondante chevelure, en se dirigeant vers le buffet d'accueil.
- Je me suis fait du souci pour rien, pensa alors le Maire. Jamais ces étranges créatures et leur ville volante ne seront dangereuses. Elles sont trop cinglées pour vouloir me nuire !
Il n'avait pas tort mais oubliait une chose : il n'était pas nécessaire d'avoir de mauvaises intentions pour être dangereux.
Après avoir fui la barbarie de la télé-réalité, les ChouChouLandais s'étaient retrouvés seuls dans l'espace. Les FloodCitoyens les avaient en effet quitté à bord de leur vaisseau, un peu après pour des histoires de troubles internes. Après une longue errance sur des années lumière de distance, les ChouChouLandais avaient enfin trouvé un endroit ou aller. Au cours d'une transe provoqué par de l'encens Aphraellite ingéré à son insu, Calimsha avait reçu un message de la Glorieuse Déesse leur conseillant une planète pour préparer la contre-attaque. Le mage, une fois sorti de sa transe, avait tenté de fourrer T-Citron dans son précieux distributeur de café pour lui apprendre à cacher de l'encens dans son assiette. Mais Hébus avait assommé les deux combattants et ChouChouCity avait mis le cap sur la dite planète. Une fois arrivés, ils avaient contacté les locaux pour continuer leur mission. Avec quelques couacs comme vous avez pu le constater.
- Je pense que la ville que vous décrivez est Belzol, fit Le Maire entre deux bouchées de Tarqua. Mais elle est loin dans l'Est, au delà de la Mer Intérieure. Il vous faudra un guide pour y aller.
- Nous devons absolument nous y rendre, notre Déesse nous a désigné ce lieu comme celui de notre retour vers la gloire.
- Si c'est la volonté divine, il ne faut pas s'y opposer. Mais les périls vous guetteront à tous les coins de chemins dans cette quête.
- Nous avons l'habitude, fit Farf en souriant.
- En vous voyant, on dirait pas, pensa le Maire. On dirait plutôt une bande de barbares décadents.
Ils continuèrent à festoyer un bon moment, puis le Maire les invita à dormir au Palais en tant qu'invités d'honneurs. Invitation qu'ils acceptèrent avec joie, en pensant au petit déjeuner gratos du lendemain. Après une longue ascension du fameux escalier, ils s'installèrent donc dans les plus belles chambres du palais, ravis de l'accueil.
- Sympathique planète, décidément, fit Hébus.
- Qu'est-ce que c'est que ça ? fit soudain Farf qui était à la fenêtre.
Il désignait une silhouette furtive dans l'ombre qui avançait comme un voleur.
- Gottferdom !! Il faut aller le stopper. On ne peut pas permettre que des hôtes aussi sympathiques se fassent voler.
- Ouais ! Baston !
Et il se précipitèrent dans les jardins tel une horde barbare.
Hubert était une bidasse sans histoire. Cette nuit-là, il était de garde et faisait le guet tout en écoutant en boucle le dernier single des L5. Il était heureux que les hérétiques aient été vaincus et leur pays envahi. Ainsi leurs affreux rites païens ne pourraient plus continuer à avoir être pratiqués, ni même à exister. Il regarda vers le lac empoisonné et constata que tout était calme. Il se retourna alors tranquillement, mais aussitôt qu'il n'eut plus le lac en vue, une effroyable musique se fit entendre. Hubert et tous les autres soldats présents se tordirent de douleur sur le sol en essayant de se boucher les oreilles. La surface du lac se mit à vibrer, puis se fut un raz de marée. Les flots se transformèrent en un maelström au centre du lac, révélant une pyramide engloutie. Le trop-plein se déversa sur les militaires et leur campement, noyant le tout. La "musique du diable" se fit de plus en plus forte et une colonne de lumière blanche et bleue apparue au centre du maelström. Une forme féminine descendait en son sein.
- La succube !! C'est la succube ! firent les rares généraux qui résistaient encore à la Neuvième Symphonie de Beethoven.
- Silence, fit cette dernière en les faisant taire de ses pouvoirs.
Puis elle poursuivit sa course jusqu'au Central Dogma. Elle y retrouva Milvus, affalé sur une chaise pliante, les yeux vitreux, incapable de la moindre réaction.
- Mon pauvre Amiral, tu es en bien triste état. Je vais t'arranger ça.
Et sortant le Glaive Divin, elle le dressa au-dessus de sa tête, puis le plongea jusqu'à la garde dans le corps de Milvus. Ce dernier eut un hoquet de douleur, puis tel un épileptique, il s'arqua sur sa chaise, hurlant de douleur. Le sang, son sang, dégoulinait à gros bouillons de la plaie béante et il en cracha quelques litres, qui en raison de sa position, dégoulinèrent de sa bouche sur son front. Puis les derniers restes du Goa'uld Jésus sortirent enfin de son corps et Aphraelle put toucher le contrôleur. Ce dernier se dessécha au contact de la divinité et se recroquevillant sur lui-même, tomba au sol où il disparut en poussière. Mais Milvus était également mort. La Déesse toucha alors son front et les yeux du mort s'ouvrirent.
- Que ? fit-il en se levant.
Il tituba un peu, puis tomba à genoux et sentit une grande douleur le traversa. Avec un bruit de papier froissé, une immense paire d'aile déchira son t-shirt et se déploya dans son dos.
- Désormais, Milvus n'est plus. Il n'y a que Milvusaël, Ange Majeur.
- Oui, Ma Dame, fit le nouvel Ange, en faisant serment d'allégeance.
Dans le rotenburo du Palais, les femmes étaient en train de se délasser avec plaisir. Elles notèrent l'apparition d'une belle rousse encore jeune mais à la beauté déjà splendide. Elles ne la connaissaient pas mais il y avait tant de monde au Palais que ce n'était pas étonnant. Elles continuèrent donc leurs conversations le plus naturellement du monde pendant un bon moment. Jusqu'à ce que Marlina remarque que la nouvelle ne semblait pas décider à venir les rejoindre. Elle n'avait même pas ôté ses vêtements.
- Elle semble timide, pensa-t-elle. Je vais aller la voir et lui parler pour la mettre ne confiance.
Mais Marlina ne put guère l'approcher. Elle semblait fuir à son approche, avec de petits mouvements furtifs... C'est à ce moment qu'elle remarqua une odeur familière. Elle chercha un instant à se souvenir à quoi elle correspondait. Puis elle se souvint et fut soudainement scandalisée. Elle balança un baquet d'eau sur la nouvelle et hurla :
- Au Vooooooooooyeur !!!
Et en effet, l'eau, en neutralisant le pouvoir de la fleur de Nactilée, avait révélé les formes purement masculines de la "nouvelle".
- Aaaahhhhhhhiiiiiiii !! firent les autres occupantes de la source chaude.
Une pluie de savon, brosse, baquet et autres shampooings s'abattit alors sur le pervers, qui effectua aussitôt un repli stratégique. Mais en courant à travers les jardins, il tomba sur une immense silhouette poilue.
- C'est pas vrai !! Un troll !! Il ne manquait plus que ça.
Les furies derrière, le troll devant, il était coincé.
- La question est : Le Nactilée a-t-il repris l'avantage sur l'eau ? Va-t-il vouloir me manger ou bien me mettre dans son harem ?
- Gottferdom !!! Un elfe !!
- Et meeeeerde !!
Hébus brandit sa massue et commença à poursuivre le voyeur, qui fuyait à toute allure. Après une folle course poursuite dans les allées et les buissons, il finit par abattre sa massue sur l'infortuné elfe qui tomba dans les pommes.
- Je l'ai eu !! Apportez les pommes !! fit justement le chasseur.
- Hébus ??? Ca ne va pas ?? fit Chen Li. On est en mission diplomatique !!! Elfe ou pas elfe, il est hors de question que vous le mangiez.
- Quoi ???
- Il lui a arraché une oreille, en plus, fit Miles Teg en ramassant un objet par terre.
- C'est malin, fit Chen Li en grondant Hébus.
- Mais… fit Farf en examinant l'oreille ramassée par le Bashar.
- Qui y a-t-il ?
- C'est une oreille en caoutchouc…
- Hein ????
Milvusaël se réveilla avec l'impression d'avoir traversé le Styx une bonne demi-douzaine de fois. Il se redressa et constata qu'il était dans un grand lit, avec de sublimes draps de la soie la plus fine. Les murs étaient de marbre bleu clair et la pièce était remplie de meubles délicats et de tapisseries précieuses.
- Ah, tu es enfin réveillé, fit Tsunami en entrant, portant un vase de fleur qu'il installa sur une table de bois précieux.
- Salut, fit le nouvel ange, se frottant les yeux. On est où ?
- Dans le Palais d'Aphraelle, en Atsilouth. Je vais d'ailleurs la prévenir de ton réveil.
- Ah… OK.
Puis Milvusaël baissa les yeux sur lui-même et poussa un cri d'horreur.
- AAAAAAAAHHHHHHHHHHHH !!!!!
Trois étages plus bas Aphraelle et Soso entendirent ce cri d'effroi et se dirent :
- Ca y est. Il est réveillé.
Ils montèrent donc et virent le nouvel Ange Majeur plongé dans le plus grand des désarrois.
- C'est… C'est… C'est… C'est quoi ça ??? faisait-il en désignant sa… poitrine.
Tsunami qui, vu le cri, n'avait bien entendu pas pris la peine de descendre chercher la Déesse, lui répondit.
- Ce sont des choses qui arrivent quand on est un Ange…
- Hein ?? Pourquoi je suis dans le corps d'une femme hyper-sexy ??? fit-il en saisissant Tsunami par le col, l'étranglant à moitié. Et ne nuisette ??
- Argl...
- Ne t'inquiètes pas, ce n'est que provisoire, fit Soso, relayant son collègue.
- Ouf…
- Mais vu que tu es devenu immortel, le provisoire peut quand même représenter quelques siècles.
- Quoi ??? fit-il en retombant sur son lit, sous le choc.
Ameutés par le vacarme, les gardes avaient rappliqué, et avaient découvert les ChouChouLandais entourant la silhouette d'une personne assommée.
- Que faites-vous près des Bains des Elfes ? demandèrent-ils, suspicieux.
- On a surpris un voyeur. Il s'était déguisé en elfette, mais c'est un humain.
Les gardes se radoucirent alors et emmenèrent le pervers pour interrogation. Aprinsi que les ChouChouLandais, car la révélation sur le nom de l'endroit jouxtant leur position avait eu quelques effets secondaires sur une frange non négligeable de la population de nos cinglés.
Bon, on va réveiller celui-là.
Et ils le baffèrent consciencieusement jusqu'à ce qu'il ouvre les yeux.
- Qui es-tu ?
- Je m'appelle Aodyn Lys et je suis une belle elfe des forêts, fit-il avec une voix de fausset.
Puis voyant l'attitude de ses interrogateurs
- OK, OK… Je m'appelle Ori, je suis un aventurier et j'aime beaucoup les jeunes elfes nues.
- Là on peux pas lui reprocher ça… firent les ChouChouLandais.
- C'est un crime que de s'introduire dans les Bains des Elfes, interrompirent les gardes. Deux ans de prison !!!
- Quoi ???? Pitié, pas ça !!! Tout mais pas ça !!
- Il fallait y penser avant, fit le garde en amenant le fer rouge pour marquer l'aventurier de la marque des voyeurs. estime-toi heureux qu'on ne te coupe rien.
- Rhaaaaaa !!! fit Ori, les yeux exorbités sur trois bon centimètres. Au secours !!! Aidez-moi !!
- Ben, on aimerait bien mais la Prime Directive nous en empêche, fit Farf.
- Vous êtes les Etrangers ? Ceux qui veulent aller à Belzul ? Je peux vous y guider !!! Pitié !! Sortez moi des griffes de ces tortionnaires !!
- C'est vrai ? Tu peux nous guider ??
- Ouiiiiiiiiii, fit-il avec une voix de fausset, involontaire cette fois-ci.
- Bon, alors ? Je marque ou je marque pas ? fit le garde.
- On le prend avec nous !
- OK, Accusé Ori, votre peine de prison et commué en Travaux d'Intérêts Généraux. Vous devez deux ans de services à ces étrangers.
- Oufffff !! fit-il en étant enfin soulagé.
Une fois Milvusaël à peu près remise de ses émotions, Aphraelle convoqua un Grand Conseil de Guerre de ses Anges Majeurs pour contrer l'ennemi. C'est à ce moment qu'il (elle ?) comprit que sa transformation en Ange n'était pas due à ses mérites mais à un cruel manque de personnel.
- Comme vous le savez, Il nous a infligé de cruelles pertes en faisant disparaître deux d'entre-vous. Ce qui m'a obligé à rappeler ce crétin (sourire de Tsunami) et à engager ce cinglé (sourire de Milvusaël). La meilleure défense étant l'attaque…
- Excusez-moi de débarquer, mais c'est qui, Il ? fit Milvusaël.
- C'est vrai. Pardon. Son nom complet est Il'vrøÞútchik#?=råsmæñef ðek Esƒèrän. C'est mon pire ennemi. Le clan Esƒèrän est en Vendetta avec le notre depuis des éons. Mon accession au pouvoir sur cette Galaxie a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Nous sommes désormais en guerre.
- Comme avec Satan ? demanda Milvusaël en voix basse à Soso, son voisin.
- Ca n'a rien à voir !!! Satan est de la même famille que Aphraelle. C'était juste le jeu de société du dimanche !!! Là c'est du sérieux.
- Argh…
- Comme tu dis… C'est vraiment chiant, ça va plus être possible de jouer les tire au flanc.
Aphraelle continua ensuite sur un exposé stratégique que le nouvel ange écouta d'une oreille discrète, puis tout le monde s'arma, se prépara pour le combat et enfin sortit en bon rang du Palais de la Carpette Indienne.
- Nous allons attaquer Il à l'endroit où il s'y attend le moins !!! fit Aphraelle en dégainant fièrement son Glaive Divin à Sept Lames.
- Où ça ? fit Milvus.
- Chez lui !! fit Aphraelle avec aplomb.
- …
Le lendemain matin, la petite troupe des ChouChouLandais s'apprêtait à partir pour le Pays Elfe. Car ce que le Maire avait oublié de dire, c'est que Belzul était le principal port de ce beau pays. Vous comprendrez maintenant pourquoi Ori était parfait pour les guider là-bas.
- Pourquoi on doit y aller par voie de terre ? rouspétait Bibi. Ça va prendre des jours !!! Avec le runabout on y est en cinq minutes !!!
- Parce que Aphraelle nous a dit que nous trouverions les instruments de la victoire en chemin !!! fit T-Citron.
- On écoute trop cette Déesse ! grognit Calimsha.
Mais malgré ces protestations, la petite troupe se préparait pour un voyage à dos de Béthune, les montures locales. C'était de grands animaux au pelage gris dotés de six pattes, visiblement faits pour ce type d'expédition. Celui de Hébus était toutefois beaucoup plus grand que les autres et son pelage tirait vers le brun. Après des adieux émouvants à la cité de Hoklan, les ChouChouLandais se mirent en route, longeant le fleuve pour rejoindre la grande route qui traversait l'Orutie, allant des cités de l'Ouest jusqu'à la ville de Terin. Là, ils prendraient un bateau pour traverser la Mer Intérieure et rallier Belzul.
- En avant !! fit Hébus, enthousiaste car ne connaissant pas encore les modalités de la seconde partie du voyage.
- Ouaiiis !!!!
Lui, ainsi que Ori et Farf composaient l'avant-garde de la petite caravane. Venait ensuite T-Citron, Calimsha puis le couple présidentiel avec leur éternel garde du corps Tuor. Le club des balayeurs fermait la marche. Les "bestioles" vagabondaient ici et là, passant d'un groupe à un autre. Une fois le fleuve abandonné, ils obliquèrent vers l'Ouest comme prévu. La sombre Forêt de Sonart se détachait au Nord et les Montagnes de Akrantan au Sud. Le voyage était paisible et les voyageurs en profitaient pour discuter à tors et à travers.
- Un peu de silence tout de même, cette région est truffée de brigands, fit Ori.
- Tu parles de ces machins, fit Hébus en montrant un tas de voleurs récemment assommés.
- Euh…
Cependant Farf s'approchait de Ori et lui demandait discrètement :
- Dis, la fleur de Nactilée, ca se trouve où ?
- Ça dépends, c'est pour faire quoi ?
- Ben, la même chose que toi.
- Je vois, je vois… Alors, tu vas dans le vieux quartier de la ville de… commença-t-il en entraînant Farf un peu à l'écart, à l'abri des oreilles indiscrètes.
Aphraelle et ses douze Anges prirent donc le métro d'Astilouth pour se rendre chez Il'vrøÞútchik#?=råsmæñef. Milvusaël remarqua que pas mal de regards étaient tournés vers elle.
- Mais qu'est ce qu'ils ont tous ?
- Ben, fit Tsunami en bavant. T'es comment dire… Euh ? …super-sexy !!!
- Mate pas mon décolleté comme ça !! répondit-elle en donnant un violent coup de katana sur le front de l'Ange.
- Aieuuh…
- Estime-toi heureux que je n'aie pas frappé avec le coté tranchant ! Je suis un homme, en plus, je te signale, idiot.
- Ça n'en a pas l'air… Tu es vraiment sur que tu voudrais pas qu'on fasse… je sais pas… une petite séance photo ? Tu pourrais en profiter une fois de retour à la normale, en plus.
- Rhaaaaa !! fit Milvusaël, cette fois bien décidée à couper Tsunami en deux. Espèce de pervers !!!! Ange lubrique !! Bibimorphisé !
Elle commença à le poursuivre dans les couloirs du métro en moulinant de son katana, semant la panique parmi les voyageurs. Aphraelle dut s'interposer pour que ça ne tourne pas au massacre général.
- Calmez-vous !! On doit arriver chez Il'vrøÞútchik#?=råsmæñef discrètement !
- Oui patronne… firent-ils piteusement.
Ils finirent par sortir à la station la plus proche de chez l'ennemi est s'approchèrent en silence de l'objectif.
- Cible en vue !!
Milvusaël pensait alors assister à une attaque menée avec un génie stratégique sans égal, mais il fut un peu déçu. Aphraelle brandit son Glaive Divin et hurla :
- A l'attaque !!!
Et dans le plus beau des désordres, la Déesse et son armée foncèrent sur le manoir de Il'vrøÞútchik#?=råsmæñef en brandissant leurs armes comme des barbares.
- …
Cela faisait déjà trois jours que les ChouChouLandais étaient en route et ils espéraient arriver à Terin en fin de journée. Le voyage avait été sans histoires, donc fort ennuyeux. C'est donc avec une joie sans bornes qu'ils subirent un raid des féroces montagnards de Akrantan qui venaient les attaquer en nombre pour les massacrer sans pitié.
- La bourse ou la vie !! faisaient-ils.
- Comme c'est gentil de nous laisser choisir ! On vous prend la bourse ! répondit T-Citron.
- Et la vie aussi ! ajouta Hébus. Huk huk huk !
- Euh… Non, c'est l'inverse d'habitude, protestaient les bandits.
- Désolé de vous décevoir, fit Tuor en les tranchant de son sabre laser. Il n'y a personne que je ne puisse découper en moins de dix minutes.
- Autant ? Flemmard… plaisanta Calimsha tout en utilisant sa magie de contrebande (garantie 100% non-divine).
- Technique secrète de la machine à café volante, murmura T-Citron en attaquant.
- Technique pas secrète de la massue impitoyable ! hurla Hébus.
- Au secoooooours ! faisaient les brigands. Des Foooous !!
- Allez vous battre ! ordonnait ChouChouBoy aux club des balayeurs. Un peu de sport vous fera du bien.
- Mais euh... faisaient-ils en traînant le pieds.
Pendant ce temps, Farf et Ori s'esquivaient discrètement pour aller délivrer les malheureuses prisonnières des brigands (Stupides bandits qui attaquent trop près de leur camp de base). Mais les pauvrettes n'auraient fait que passer d'un harem à un autre sans l'intervention musclée de Chen Li… Une fois tous les bandits proprement assommés, Hébus et T-Citron se mirent à fouiller le fameux camp.
- Vous faites quoi ? demanda alors Farf en recollant ses morceaux.
- On cherche les indices.
- Les indices ?
- Oui, ceux dont Aphraelle a parlé.
- Z'êtes surs que c'est en cassant tous que vous les trouverez ?
- Méthode troll !! fit Ori à ce moment. Musclée, peu raffinée, mais parfois efficace.
- Parfois ??? fit Hébus en faisant les gros yeux.
- Euh… Je voulais dire toujours ! fit Ori en effectuant un habile changement d'opinion.
Mais malgré tout leur zèle, il ne trouvèrent rien et repartir bredouille (enfin, avec quelques kilos d'or, mais ça n'était pas grand chose…).
De son coté, Milvusaël était en train de participer au saccage de la maison de l'ennemi de la Déesse sans vraiment comprendre le pourquoi du comment. Il'vrøÞútchik#?=råsmæñef n'étant pas chez lui à ce moment-là, l'armée divine s'était mise à tout casser sans ordre apparent, sous le regard désespéré d'Akarl qui essayait vainement de sauver les meubles.
- Pitié !!! Pas ce vase !!
- Bling Zcling Kling !
- Trop tard…
- A quoi bon tout ça ? se demandait Milvusaël, plantée au milieu du salon de piano, le katana à la main, fort dubitative.
- A rien, répondit Tsunami. C'est juste pour le fun.
- Ah bon…
Cependant, Akarl continuait à défendre la maison, sortant griffe et ongles et s'écharnant sur le dos de Soso.
- Tiens, y a des moustiques dans cette maison ?
- Non, c'est un blondinet, fit Tsunami.
- Mais c'est qu'il est tout mignon !!
- Regarde comme il sort ses griffes. On dirait un chaton.
- On l'offre à Aphraelle ? Ça fait un moment qu'elle cherche un animal de compagnie.
- Bonne idée !!
- Et ils commencèrent à ligoter le domestique et à lui mettre un beau nœud-nœud sur la tête comme si c'était un œuf de Pâques. Aphraelle le vit arriver avec plaisir.
- Kawaiiiiiiiiiiii !! Vous êtes des amours !!!
- Ça te plaît ?
- Il est trop chou.
- Je suis po chou, je suis Akarl, serviteur dévoué de Il'vrøÞútchik#?=råsmæñef !!! La vengeance de mon maître sera terrible. Il vous torturera sans relâche.
- En attendant, il n'est pas là.
Mais tout coup, un immense vacarme se fit entendre derrière le manoir.
- Ah !! Le voilà enfin fit Aphraelle avec un beau sourire.
Une fois les montagnards vaincus, la petite bande arriva à la somptueuse cité portuaire de Terin, célèbre pour ses magnifiques temples et ses immenses bibliothèques. Naturellement, soucieux d'agrandir leur culture, les ChouChouLandais se précipitèrent dans l'établissement le plus adéquat : une taverne.
- Patron ! La spécialité locale ! Trois tonneaux, un pour mes amis et trois pour moi !
- Trois tonneaux, ça roule fit le patron en lançant du pied la commande, la faisant rouler jusqu'à la table.
Hébus les réceptionna donc au bout de la piste et approuva :
- Bien tenu ici, c'est très rapide cette méthode pour servir les clients.
- Rien à redire, fit Tuor en se servant.
Le combat l'avait quelque peu ewokisé, mais il n'était revenu qu'a moitié lui-même, le transformant en un curieux mélange humain-ewok avec quelques touches de wookie. Ce que les pecnos locaux n'avaient pas l'air d'apprécier.
- Z'êtes assis à notre table !
- Vous avez bon goût, elle est très bien située, fit Hébus en souriant de toutes ses dents.
- Il se fout de nous, en plus ! On n'aime pas les trolls ici. Ni les… choses.
- Gottferdom !! Je ne vais pas laisser ces paysans m'insulter, mes amis et moi !!
- Ouais !! Baston !
Hébus se leva, et sans même sortir sa massue, mit hors service les deux agresseurs en frappant leurs têtes l'une contre les autres. La population louche de la taverne réagit aussitôt en encerclant nos amis pour leur faire la fête. Ca c'est sur, les locaux se sont bien amusés… Sortant ou non leur armes, ils se mirent à massacrer joyeusement la faune locale, tout en détruisant consciencieusement le mobilier.
- Tourbillon infini de pieds de chaises ! fit alors Calimsha pour en profiter.
Des dizaines de pieds de chaises (et de table…), lancés à la manière ninja vinrent transpercer ses adversaires, ne leur laissant aucune chance. Farf et Ori avaient opté pour une tactique assez différente. A grand renfort de Nactilée et de jupettes vertes, ils se faisaient passer pour ce qu'ils n'étaient pas et en profitaient pour étrangler leur opposant, où tester des attaques inédites :
- Nuage mortel du sac à main de la mort verte !
Au bout de quelques minutes, ce qui restait de la taverne était remplie de tas de paysans assommés (enfin, c'était des aventuriers expérimentés, mais face à Hébus and co ils n'avaient pas plus de chance que des paysans). Ils se dépêchèrent donc de sortir du bâtiment avant qu'il ne s'effondre.
- J'ai même pas eu le temps de boire mes tonneaux, rouspétait Hébus.
- Depuis le temps, on devrait savoir qu'il faut démolir la taverne après avoir consommé, fit Farf.
- Désolé…
Tandis que nos joyeux lurons partaient à la recherche d'un autre endroit où s'amuser, un éclopé sortit en titubant des ruines encore fumantes.
- Et be... Je saurais maintenant qu'il faut pas s'attaquer aux trolls à fourrure…
Aphraelle, suivie de son état-major angélique, sortit dans le jardin situé derrière la maison et virent Il'vrøÞútchik#?=råsmæñef sur une colline voisine, visiblement furax. Il faut dire que sa maison avait été saccagée en son absence, pour ceux qui auraient déjà oublié, et que c'est le genre de choses qu'on oublie pas avec une tasse de camomille.
- A moi mes fidèle troupes, à l'attaque.
Aphraelle alla au bout du jardin, sortit son Glaive Divin à Sept Lames, et déployant ses six paires d'ailes, harangua également ses troupes. Les Anges Majeurs se postèrent derrière elle, déployant leurs ailes blanches immaculées (pour la plupart), suivis des autres anges (avec des ailes plus petites), et enfin des combattants autres, qui n'avaient rien de particulier.
- OUAISSSSSS !!! criaient-ils en cœur.
Les deux armées descendirent chacune de leur colline, se rencontrant dans la vallée en un choc particulièrement brutal. Chaque camp moulinait de l'arme blanche, tranchant à quoi mieux-mieux dans le camp adverse.
- Mouhahahahaha ! fit Milvusaël, le corps recouvert de sang de démon. C'est plutôt comme ça que j'envisageais une guerre céleste !
Les deux camps commençaient maintenant à s'échanger des boules d'énergie, qui faisaient quelques dégâts aux alentours, forçant, les voisins à partir en courant pour ne pas finir en grillade du chef. Les trous dans la pelouse étaient de plus en plus grands et les maisons aux alentours commençaient à exploser.
- Prends ça, harpie !!
- Essaie un peu de contrer cette attaque, mufle lobotomisé !!
Les deux divinités en étaient à s'échanger des tirs de planètes entières quand un son fort désagréable vint les interrompre dans leur ultime combat.
- Merde ! la police !
- 22, v'la les flics !
- Sauve qui peut !
Et les deux armées de dispersèrent comme une volée de moineaux avec au milieu de tout ça Milvusaël pétée de rire.
Au petit matin, ChouChouBoy et ses concitoyens avaient quitté la belle ville de Terin à bord d'un fier vaisseau. Ils étaient tous heureux de ce voyage par mer qui les changeait du voyage à dos de Béthune. Sauf bien entendu Hébus.
- Gottferdom !!! Quelle idée de voyager ainsi par mer !
- C'est une mer intérieure, elle est très calme.
- Si on était sur la vrai mer, on serraient déjà au fond de l'eau avec une barcasse pareille, fit un des marins.
- Ne parlez po de malheur, fit Hébus en verdissant. Vous êtes sur que ce n'est pas une tempête qui s'annonce, ces nuages à l'horizon ?
- Meuh non… C juste de l'humidité vivifiante.
Quelques heures plus tard, des vents apocalyptiques balayaient le pont du bateau et le troll, réfugié au plus profond de la cale, claquait des dents.
- Je veux po être mouilléééééé !
- Relax, Hébus, c'est juste un petit grain de rien du tout, fit Calimsha en descendants dans la cale un sandwich aux rillettes dans chaque main. Tu veux à manger ?
- Nonononon merciii !
- Bon, je vais le donner à quelqu'un d'autres, fit-il en remontant tout en mordant dans son propre sandwich.
Mais comme tout le monde était en train de rendre tripes et boyaux, sauf le capitaine qui barrait et n'avait pas le temps de manger, il se résigna à engloutir les deux sandwichs. Au fond de sa cale, Hébus entendait des craquements de plus en plus sinistres.
- Je n'aime pas du tout ça.
Puis tout à coup, à son grand effroi, le bois se brisa sur toute la largeur du navire.
- Gottferdom !!
Il s'accrocha alors à des poutres, mais vit avec horreur que le bateau s'était cassé en deux et que ses points d'appuis n'étaient pas sur le même morceau.
- Rhaaaaaa !! fit le troll en essayant de recoller les deux fragments du navire avec ses muscles.
Ses yeux exorbités contemplaient les flots déchaînés en essayant désespérément d'y échapper. Mais une vague haute de huit mètres vint l'engloutir et tout devint noir.
Malgré une prestation à la course tout à fait honorable, qui leur aurait valu une belle médaille dans des jeux olympiques, les Anges Majeurs s'étaient tous fait arrêter avec leur Déesse. Les policiers avaient pris soin d'emprisonner les deux groupes à deux extrémités du commissariat, mais cela n'empêchait pas des échanges de dialogues passionnés.
- Mais pourquoi ai-je donc accepter de reprendre mon poste ? se lamentait Tsunami. J'aurais mieux fait de rester peinard au ChouChouLand.
- Ahhh… Que veux-tu, on en fait des conneries pour les beaux yeux de notre Déesse. Que veux-tu… On est ce qu'on est.
- Hélas…
Ils tournaient en rond comme des fauves en cage, ce qui décrivait en fait parfaitement la situation.
- Rhaaaa ! Je veux sortir d'ici, faisait Tsunami en attaquant les barreaux à grand coup d'épée bâtarde et de dents.
Mais cela ne servit à rien, les barreaux de la Prison Céleste étant à l'épreuve de ce genre d'attaque. En revanche, Soso fut furieux.
- Rends-moi mon épée !! Tu vas l'émousser !
Les deux Anges commencèrent à se disputer, se volant littéralement dans les plumes, lorsqu'un officier vint les voir.
- Suivez-moi pour le jugement !
Et Aphraelle et tout son petit groupe suivirent sagement le policier jusqu'au tribunal, où le juge, un vieil hibou avec besicles et perruque poudrée, s'exclama en voyant Aphraelle :
- Encore vous !!! J'en ai marre de tout le temps me coltiner les jugements de vos bêtises ! Vous n'êtes qu'un délinquante sans espoir !
- Et vous un vieil hibou.
Le juge devint alors cramoisi de la vapeur s'échappa de son crâne.
- Insolente !! Mille ans de travaux forcés d'intérêts généraux pour vous et votre clique. Et vous reviendrez me voir après pour la suite de ce procès. J'ai dit !
- Argh ! Mille ans, on va s'emmerder, fit Soso.
- Quoi ??? Mille ans ???? fit Milvusaël, affolée. Mais c'est horrible !
- T'inquiètes, t'es un ange, tu vas pas prendre un ride !
- Mais je m'en fous de ça ! Je veux retrouver mes potes ! Dans mille ans ils seront tous morts et enterrés et décomposés !!
Hébus se réveilla couvert d'eau de partout à sa grande horreur. Il était échoué sur une plage de sable fin, mais sans cocotier ni elfette en bikini, et l'eau pour couronner le tout, était glacée.
- Brrrrrr !!!! Je suis gelé !
Il se leva et regarda autour de lui pour voir s'il y avait d'autre survivant mais il ne vit personne. Que la plage et loin au nord des montagnes perdues dans les brumes.
- Y a pas foule ici !! fit Hébus en se mettant à genoux pour prier. Aphraelle, fait que je trouve une taverne.
Il se mit à marcher alors le long de la grève et finit par tomber sur un étrange tas de sable surmonté d'une paire de jambes. Hébus s'arrêta devant, en fit le tour, le toucha du bout des doigts, faillit mordre dedans pour goûter, mais au dernier moment, son subtil odorat l'avertit et il tira les jambes. Il exhuma alors un visage bien connu.
- Miles Teg !! Que fais-tu dans le sable ??
- Je suis une créature du désert !!
- Crétin, c une plage, pas un désert. Y a plein de flotte.
- Ah, zut ! C'est pô juste !
Hébus le prit par la peau du cou et ils se mirent à chercher les autres. Le suivant a être retrouvé fut Bibi, qui était perché au sommet d'un palmier rachitique.
- Descends de là tout de suite !
- Non ! C'est trop haut !
- Oh que si ! fit le troll en empoignant le palmier et en le secouant dans tous les sens.
- Ahhhhh !! fit Bibi en tombant la tête la première.
Il se retrouva dans la même position que le Bashar précédemment et Hébus dut le dépoter de la même façon.
- Rhhhhaaa !! Je me retrouve à faire du jardinage. C'est n'importe quoi ! Enfoiré de scénariste !
Une fois de plus il déracina un ChouChouLandais et le remit sur pied. Il lui donna quelques claques et lui ordonna :
- Garde à vous, Soldat !
Mais un Bibi ne sait guère ce mettre au garde à vous, et Hébus ne fut pas convaincu par la navrante prestation. Mais ils se mirent quand même en route, dans l'espoir de retrouver les autres.
- Si le suivant est le Pov'Gars, je retourne à Terin à la nage !
Mais heureusement, Hébus n'eut pas à affronter l'eau salée de la Mer Intérieure. Car ils arrivèrent à une petite bourgade où, ô joie, le troll voit une Taverne.
- Ouaaaaissss !! A moi les tonneaux et les serveuses.
Mais juste avant d'entrer, le bâtiment explosa, projetant Hébus a terre et des débris un peu partout. La tempête passée, il se releva et constata tristement :
- Ah tiens, vous êtes là !
ChouChouBoy, Calimsha et T-Citron était en effet en train de sortir des ruines de l'auberge tandis que Brutus et Norbert continuaient à jouer avec les débris.
- Snif… J'ai toujours soif. Vous auriez pu m'attendre.
- Bof, tu rates rien, y avait un truc zarb dans mes patates, fit T-Citron.
Bien plus loin sur le rivage de la Mer Intérieure, Tuor était en train d'errer à la recherche des autres. Les vêtements en lambeaux, il mourrait de soif et son corps avait des contours flous et tremblotant. Il passait sans cesse de l'état d'humain à celui d'ewok puis de Wookie. Ce qui l'épuisait encore plus, mais il ne contrôlait plus du tout ses transformations. Il vit soudains deux silhouettes étendues sur le sable. Il crut d'abord à deux demoiselles en détresses, mais en approchant, il déchanta.
- Farf, Ori ! Debout !
Le déguisement à base de jupettes vertes était très efficace. Du moins de loin.
- Mais euh, on dort !
- Où est mon jus d'orange ?
- Debout les travelos ! fit-il en les tapant du bout de pieds, à la méthode Spike Spiegel.
- Mais euh !!!
Malgré les protestations, il finirent par se relever et suivirent Tuor. Mais ce dernier ne put s'empêcher de remarquer.
- Comment se fait-il que vos vêtements aient passé le naufrage sans problème tandis que moi, je suis en haillons ?
- C'est la magie féminine, firent les deux fausses elfettes d'une seule voix.
- …
Quelques heures plus tard, ils arrivaient dans une charmante petite bourgade où ils pensaient pouvoir se restaurer, se changer et se reposer. Mais il semblait y avoir un problème : les habitants paniqués fuyaient en tous sens.
- Que se passe-t-il ? demandèrent-ils à un des fuyards.
- La sorcière ! Le village est attaqué par une féroce sorcière au rire inhumain. Elle est accompagné de deux démons armés de tridents gigantesques et d'un monstre qui dévore tout sur son passage !
Mais ils ne purent avoir plus de détails, car l'autochtone gigotait vraiment beaucoup et il leur avait échappé.
- Ça n'existe pas, les sorcières comme ça… fit Ori.
- Ils sont fous les gens d'ici, lâcha laconiquement Farf. Bon, on en profite pour piller leur taverne ?
- Bonne idée, fit Tuor. Et un tailleur aussi.
Tuor put donc se trouver de nouveaux vêtements gratos, mais au moment de rentrer dans le saloon, un bruit horrible se fit entendre.
- On aurait dit un rire…
- Un rire, ça ???
- La sorcière, c'est elle…
- Au secoooooooours !!!!
Les travaux forcés avaient commencé très vite. Ils s'étaient tous retrouvés à balayer devant le Palais de justice. Aphraelle et Il'vrøÞútchik#?=råsmæñef étaient furieux d'être obligés de travailler ensemble.
- C'est une humiliation sans limite. Je vais pulvériser ce petit juge minable comme ce balai, fit le Dieu en broyant de ses mains son instrument de travail.
Mais mal lui en pris car un garde lui ordonna de continuer à travailler sans. Il dut donc se mettre à quatre pattes et essuyer avec un vieux chiffon dans une position qui lui donnait mal au dos.
- Roaaaarrrr !! fit-il pour se passer le nerfs.
La Déesse de la Carpette Indienne, elle ne se laissait pas abattre. Elle eut un petit sourire en coin et souffla à ses Anges.
- Bon, c'est pas tout, va falloir sortir d'ici.
- Euh… Comment ? demanda Tsunami, dubitatif.
- Vous inquiétez pas, j'ai un plan.
- Houlà, je commence à avoir peur.
La déesse sortit son Glaive Divin et commença à marmonner :
Devant moi... Raphaël... Derrière moi... Gabriel... À ma droite... Michaël... À ma gauche... Uriel... Malkuth... Ve... geburah... ve... gedulah... Le oram...
- Reculez !!! fit Soso.
- Lâche !! fit Il'vrøÞútchik#?=råsmæñef. Reste ici !!
- Amen ! conclut Aphraelle.
Et avec un bruit assourdissant, la réalité disparut autour de l'armée de la Déesse.
- On est où ? demanda Milvusaël.
Ils flottaient tous dans un endroit étrange sans haut ni bas ni lumière ni ombre.
- Dans les limbes, fit Tsunami. Et j'ai pas la moindre idée de comment on va sortir de là.
- C'était une méthode de barbare !! hurlait un Ange Majeur, furieux..
- Désolée, fit la Déesse avec un air de petite fille prise en train de piocher dans le pot de confiture rangé sur le dessus de l'armoire.
- Moi j'aime bien les méthodes de barbare, fit Soso.
- Ça m'aurait étonné… En attendant, on va galérer pour retrouver le monde réel !!
Laissant l'auberge en ruine derrière eux, ChouChouBoy et le reste de ses compagnons repartirent vers l'est, en direction de Belzol. Le président était fort inquiet de l'absence de Chen Li.
- Faut pas s'inquiéter, elle est solide, le rassurait Hébus. C'est pas un typhon qui va avoir raison d'elle. La plupart du temps, elle s'en sort même mieux que nous.
- Je sais bien, mais je l'aiiiime !
- Gottferdom !! V'la que ça le reprend. Je déteste ces histoires à l'eau de rose !
Et le Président commença une longue complainte des amoureux séparés, forçant le troll à se boucher les oreilles. ChouChouBoy ne chantait pas particulièrement faux, mais Hébus était simplement imperméable et allergique à toute forme de romantisme.
- Tu vas attirer des ennuis, à chanter comme ça.
Et justement, un groupe de personnage sbarbus et armés de haches apparut soudain au détour d'un chemin.
- Des Nains ! s'exclama T-Citron. Dans mes bras les amis !
Mais une hache faillit découper en deux le ChouChouLandais qui n'en crut pas ses yeux. Calimsha voulut l'aider à se débarrasser de ses agresseurs, mais comme il avait perdu ses lunettes dans le naufrage, il toucha T-Citron avec sa magie de contrebande et le carbonisa sur place.
- Aga… Ça fait mal !
- Ouh pardon ! J'ai pas fait exprès.
- Espèce de malade !!! Technique ancestrale du café bouillant les chairs !
- CHAOTIC PERTURBATION !!!!!!!!!!!!!!!
- Pluie de poussière de gobelets plastiques ! Submerge mon ennemi !!
- ALTERED REALITY !!!!!!!!!
Les deux ChouChouLandais commencèrent à se battre tout en détruisant tout autour d'eux. Les brigands nains fuirent à toutes jambes (On n'avait jamais vu des nains courir aussi vite et longtemps de ce coté du monde) devant des étrangers aussi étranges et dangereux. Quant à Hébus, une fois son fou rire calmé, il assomma les deux duellistes. Puis il en mit un sur chaque épaule et la petite troupe continuant son voyage, oubliant vite cet incident sans gravité.
Tuor, Ori et Farf se retournèrent, s'attendant à une vision de cauchemar. Et bien entendu, ils virent quelque chose qui dépassait tout ce qu'ils pouvaient imaginer.
- Tuor !!! Les Travelos ! Vous avez pas vu mon chouchou d'amour ??
- Chen Li !!
Et oui, c'était bien, elle, accompagnée de Tapadamis et THL 1138 armés de balais ainsi que Médor armé de ses griffes. Tout le monde fêta les retrouvailles avec joie dans l'auberge désertée. Chen Li se préoccupait néanmoins de la santé de son Président.
- J'espère qu'il ne va pas prendre froid, il a tendance à perdre son écharpe quand il explose des ennemis.
- On est en été, dans cette région…
- Mais les nuits sont fraîches…
- …
A force de marcher, les voyageurs arrivèrent en vue d'une somptueuse forêt bien touffue. Ori souriait bêtement et fit à Farf.
- Tu sais quel est le nom ce cette forêt ?
- Non.
- La forêt des… elfes !
- Non ? Vrai ?
- Oui ! Et elles sont sauvages, pas comme celles de Belzol !
- Fantastique ! A l'assaut !
Et les deux compères partirent en courant comme des dératés. Sur un ordre de Chen Li, Tuor essaya de les retenir avec des lassos. Mais il ne réussit qu'à se faire offrir une partie de ski nautique sur terre qu'il termina contre un arbre, les deux locomotives étant passées chacun d'un coté du sapin.
- Aïe…
Chen Li le rejoignit, accompagnée de THL 1138 et Tapadamis, complètement amorphe, eux, par manque de WarCraft.
- Je ressens une intense lassitude, lui dit Tuor.
- Moi aussi. On va les chercher ?
- Va bien falloir.
- Et une fois rattrapés, je vais les passer à la centrifugeuse !!
- Ouais !!
A l'autre bout du pays, Calimsha était en train de traiter Hébus de tous les noms. Il faut dire que grâce au légendaire sens de l'orientation du troll, ils étaient totalement perdus. Il avait voulu trouver un raccourci et il avait réussi à les égarer en plein marécage dans un pays de montagne !!!
- Mais pourquoi diable on l'a suivi ? se plaignait Calimsha. Ce troll n'amène que des ennuis !
- Je ne comprends pas pourquoi vous n'aimez pas ce coin, fit le troll en pataugeant dans la boue avec entrain.
- Ben…
- Faut voir ça du bon cité, on ne va pas pouvoir tomber plus bas.
Mais pour contredire Calismha, le sol se déroba sous les pieds de la petite troupe et ils disparurent dans un trou obscur. Il se réveillèrent dans une grotte, ce qui ravit T-Citron.
- Chouette, on est chez les Nains !
- Mais quel con ! Il va encore se faire tabasser, je sens, grogna Hébus.
- Erf, il est moche ce donjon, euh… pardon, cette grotte ! fit Miles.
- Faut trouver le trésor, proposa Calimsha.
- Quel trésor ? demanda Bibi.
- Ben, y a toujours un trésor dans ces endroits-là.
- Si tu le dis… Je veux bien le croire.
- On a qu'à demander à ce portier, fit T-Citron en désignant un colosse velu qui était planté au milieu d'une salle très vaste, en largeur comme en hauteur (la salle, pas le colosse, enfin non, enfin… Les deux !).
- C'est pas un portier, c'est un troll des cavernes !!!
- Schlagvuk !
- Merde, il veut nous manger !
- Pas très malin le cousin.
- Mais pourquoi il marche à reculons ? Il est pas normal, ce troll !
- Schlagvuk ! Je suis ensorcelé.
- Ah bon ? Et comment ?
- On m'a ensorcelé pour que je ne puisse pas sortir d'ici. Comme je vois pas où je vais, je peux pas trouver la sortie.
Les ChouChouLandais éclatèrent alors de rire, ce qui vexa fortement le troll sans poil.
- Grooooaaarrr! Je vais vous tuer.
- Merde, il est sérieux !
Farf et Ori s'enfonçaient de plus en plus profondément dans la forêt, suivant leur instinct sans faille. Leurs proies étaient toute proches, il les sentait. Parlant par signes, muets pour ne pas se faire repérer, ils approchaient rapidement des arbres elfiques.
- Regarde !!! Elles sont là.
- Yahouu ! fit Farf en bavant. Elles ont l'ai trop bonnes.
Et ils bondirent sur les jeunes elfettes court-vêtues. Celles-ci souriaient naïvement, ne sachant ce qui allait arriver. Le combat fut rapide et sans appel. En quelques secondes, ils furent ligotés et pendus comme du gibier. Puis les deux travelos furent emmenés sur la place du village, où un beau feu de bois crépitait. Ils virent avec inquiétude le sourire des elfettes, qui leur découvraient des canines pointues.
- Mais qu'est ce que vous allez faire ? demanda Ori, pale comme un linge.
- Vous manger farcis avec des pommes, pardi !
- Maaaamaaaaaaaaaaann !! hurlèrent alors les deux compères.
Ils se croyaient perdus, mais Chen Li arriva à ce moment-là et appréhenda rapidement la situation. En un clin d'œil, elle vit les elfettes carnivores, leurs mâles réduits en esclaves, les deux fans d'elfettes en train de cuire.
- Rhaaaa ! Oser s'en prendre à deux de mes précieux subordonnés. Ça ne va pas se passer comme ça.
Dégainant des griffes en adamantium, elle bondit comme une berserkeuse sur les elfettes qui furent vite transformées en tas de chair sanguinolents. Elle déchiquetait un ventre d'un coté, arrachait une tète de l'autre main, explosait un crâne du pied. Le sang coulait à flot et des morceaux d'intestin étaient projetés à dix mètres de hauteur, retombant dans les arbres où ils s'accrochaient aux branches. Un morceau tomba près d'un nid de piaf et le propriétaire sauta sur cette aubaine pour le donner à ses poussins, qui pépièrent de plaisir.
- Mouhahahahahah !
Une fois calmée, elle se tourna vers Ori et Farf libérés in extremis et leur dit :
- La prochaine fois que vous partez sans prévenir comme ça, je vous fais subir le même sort ! Alors j'espère que c'est la dernière !
Oui oui oui oui oui oui! C'est la dernière !
Cependant, dans la montagne, Hébus s'amusait beaucoup avec le troll local. Les autres regardaient le combat en sirotant du Do Not Touch sorti du Bagage et en prenant des paris sur le vainqueur.
- C'est pas marrant, on est sur que c'est le troll de Troy qui va gagner, comme d'habitude.
En effet Hébus assomma son cousin sans grand effort.
- Pas solide, le cousin.
Mais soudainement, un grésillement se fit entendre et des fissures apparurent au plafond. Des petits cailloux tombèrent sur les spectateurs et les combattants, qui levèrent la tête.
- C'est quoi, ce bin's ?
Avec moults craquement, le bruit se transforma progressivement en une symphonie bien connue, quoique affreusement déformée.
- Aphraelle ?
La voûte s'effondra à ce moment précis, déversant une tonne de gravats sur les ChouChouLandais. Aphraelle en sortit, rouspétant contre son lecteur MP3 défaillant.
- Kikoo, les choupinous !
- Euh… Salut.
Hébus et les autres virent alors à coté de Tsunami et Soso une sublime jeune femme. Ses formes parfaites étaient parfaitement mises en valeur par une somptueuse robe de soie noire au décolleté hypnotisant. Certains bavaient déjà quand Hébus fit :
- Milvus ?
- Oui c'est moi, fit-elle en foudroyant les pervers de ces yeux verts.
- Mouhahahahahahahahahahahah !!! fit Hébus, plié en deux. Ça c'est la meilleure ! Milvus est devenu Milvusette. C'est trop drôle !
- C'est Milvusael, fit-elle en tranchant en rondelle la massue du troll. Et on ne rigole pas avec un Ange Majeur, ajouta-t-elle d'une voix sensuelle mais glaçante.
- Oki… fit Bubus en contemplant son moignon.
Il reprit une massue de rechange dans le Bagage et demanda à la Déesse.
- Bon, maintenant qu'on est réuni. On pourrait savoir pourquoi on devait faire le voyage par terre et mer ? Surtout par mer.
- Oh ? Ça ? C'était juste pour le timing !
- QOOOOUUUUUAAAAAHHHHH ?
- C'était plus pratique ainsi !
- Déesse où pas déesse, je vais la massacrer ! On n'est pas des barbares ! On a des montres ! Il suffisait de donner un rendez-vous.
Et le troll voulut pulvériser la déesse, mais fut retenu par les Anges.
- Franchement, quand je vois ce qui reste des auberges derrière vous, j'ai des doutes…
Dans la forêt des elfes sauvages, c'est à dire anthropophages, Farf et Ori étaient en train de se dire qu'on ne leur ferait pas dire deux fois. Ils sauraient désormais ce que "elfes sauvages" voulait dire. Et ils ne reviendraient pas de sitôt. Où alors correctement équipés ! Chen Li de son coté était toujours furax.
- Je veux mon doudou ! Sinon je casse tout !
- C'est déjà fait… fit Tuor, découragé. Il reste plus rien du village…
A ce moment-là, un grand boucan se fit entendre et un immense cratère fumant apparu, venu de nulle part. Un homme en sorti, entièrement nu.
- Yirk !! Un pervers, fit Chen Li en lui balançant un chêne centenaire à la figure.
- Aie ! Qui ose me lancer des bouts de bois à la figure ?
- Moi ! Chen Li ! Et toi, qui es-tu ?
- On me nomme Il ! Et ce nom est…
- Il ? C'est pas un nom ça !
- Rhaaa ! Insolente ! hurla Il'vrøÞútchik#?=råsmæñef. Tu vas mourir sur place !
- Tu devrais remettre à jour tes répliques. Tu fais démodé, là…
- Rhaaaaaaaaa !!!
Et le Dieu commença à tout pulvériser autour de lui, fou de rage. Un déluge de feu s'abattit sur la forêt et des crevasses s'ouvrirent sur le sol, libérant des démons à l'air patibulaires.
- Au secours ! firent les balayeurs.
- Je le savais bien que ça finirait comme ça, fit Tuor en se transformant en wookie pour avoir une chance de survivre.
Dans la grotte (récemment mise à ciel ouvert) ou le reste de la troupe était, on ressentait les effets du séisme provoqué par le Dieu maléfique.
- C'est lui ! Qu'est-ce qu'il mijote encore ? fit Aphraelle
- Qui ça ? fit Hébus.
- Il ne va pas s'en tirer comme ça !
Et la Déesse entama des incantations qui téléporta toute la petite troupe dans la forêt elfique. Petite troupe qui n'appréciait pas trop vu l'état de la forêt : lave, flammes, crevasses, éclairs... Pas très accueillant, même en venant d'une grotte sombre et humide.
- Laisse cette planète tranquille ! Elle est pas à toi !
- C'est trop tard, Åpphrãëlle?=Nzeße¢ ðek Muÿœƒor ! Je vais détruire tout ce que tu possèdes !
- Moi vivante, jamais ! Tu n'es qu'un porc, Il'vrøÞútchik#?=råsmæñef ðek Esƒèrän ! Au nom du clan Muÿœƒor, je vais te réduire en poussière.
- Je vais t'oxyder en cendres !
- Et c'est reparti pour les jeux de mot à deux balles et les effets pyrotechnique kitsch, fit Milvusaël en soupirant.
Les deux dieux commencèrent à se battre, pulvérisant tout autour d'eux. Il envoya des flèches d'énergie sur Aphraelle qu'elle évita sans peine. Les flèches creusèrent un profond cratère de cinquante kilomètres de diamètre, très vite envahi par un raz de marée en provenance de la Mer Intérieure. Puis les volcans s'éveillèrent, la croûte de la planète commença à se lézarder et les ChouChouLandais effectuèrent prudemment une retraite stratégique. Ils se téléportèrent à bord de ChouChouCity qui se mit immédiatement en orbite haute. De là haut, ils contemplèrent avec stupeur la belle planète bleue et verte en train de se transformer en une boule de feu.
- Merde, on a oublié d'emporter les elfes ! fit Ori.
- Rhaaaa ! C'est toujours comma ça, fit Hébus.
- Quelle tristesse. Ils et elles vont être perdus pour tout le monde
Installés aux premières loges, les ChouChouLandais suivaient le combat divin avec un ébahissement sans borne. Ils n'avaient même pas remarqué la transformation de Milvus… Calimsha lui, grommelait contre les dieux, comme à son habitude.
- Fichus Dieux ! Regardez-moi ce bordel qu'ils font ! C'est pas propre, comme magie.
- C'est quoi de la magie propre ?
- Ce ne sont que des bons à rien !!
- Tu insultes Aphraelle, demanda Tsunami en lui mettant un katana sous le cou.
- Oui.
- Rhaaaa !!! Vengeance !!
Un bagarre commença alors entre les pro et les anti Aphraelle. Calimsha découvrit avec agacement qu'il était en très nette infériorité numérique. Mais heureusement un événement imprévu (comme tous les événements dans ces histoires, en fait…) arrêta les combats. D'énormes vaisseaux dotés de gyrophares bleus et rouges, larges d'environ un dixième d'U.A. et de forme étrange arrivèrent, encerclant la planète qui tout à coup se retrouva dans son état initial.
- Ben, qu'est ce qui se passe ? fit Hébus, les yeux ronds comme des soucoupes.
- C'est la police céleste ! fit Soso.
- Quoi ? Ils viennent arrêter Il et Aphraelle ? Et nous ? demanda Milvusaël.
- Non, justement ! Il a commis une erreur en combattant ici. En détruisant un bien d'Aphraelle, il se met en tord et il va finir en prison ! Mouhahahahahahahahah ! fit Tsunami, hilare. C'est génial !
- On a gagné alors ?
- Yop !
- Déjà ?
- Ben oui.
- Sont trop cons ces dieux, fit Calimsha avec un grand sourire. Se faire avoir comme ça…
Quelque jours plus tard, les ChouChouLandais faisaient la fête à bord de leur gros vaisseau nommé ChouChouCity. Il'vrøÞútchik#?=råsmæñef avait été condamné à un million d'années de travaux forcés pour "déprédation du bien d'autrui" et le clan Muÿœƒor avait été couvert de gloire. Double raison de faire une nouba à tout casser.
- Santé !
- On s'est quand même bien marré.
- Bien marré ? On s'est encore une fois fait manipulé par des Dieux cruels et sans scrupules fit Calimsha, assassinant du regard Aphraelle.
Cette dernière, un peu éméchée, prit une chaise, s'assis en face de l'entropiste et le regardant droit dans les yeux, lui dit :
- Je t'ai déjà dit que tu étais cute quand tu t'énervais ? Si tu veux, je peux te montrer pourquoi y a plein d'avantages à me vénérer.
La Déesse s'approcha très près du mage, finissant même par l'agripper pour ne pas se casser la figure.
- Rhaaaaa ! Au secours ! Encore une nympho !
- Mais non, mais non ! Je suis une déesse.
Calimsha partit en courant dans les jardins, poursuivi par une Aphraelle hilare et sous les rires des autres qui n'arrivaient plus à s'arrêter.
- Le pauvre, méritait-il ça ?
- Quelle bande de fous… Bien sur que oui !
- En tous cas, avec ce beau vaisseau, nos conneries ne sont pas prêtes de s'arrêter !
- Ouais !!!!
- Et en plus, ils en sont fiers… Ils sont incorrigibles !
18 pages, je vous gâte mes lapinous adorés. Rhaaa zut, vivement que je redevienne moi-même, ça devient grave. Sinon, j'espère que ça vous a plus. A quand le mariage ? Venez donner vos impressions sur le forum de l'Amirauté ! Grand débat en perspective !